MEDEA L'ADE veut sauver les meubles

Contrairement aux années précédentes, la célébration de la «Journée mondiale de l'eau», en ce jeudi 22 mars 2007, dans la wilaya de Médéa, aura eu un cachet bien particulier. Elle coïncidait, en effet, ce qui n'est pas coutume pour un début de printemps, avec le retour d'un froid glacial mais, surtout la tombée de la neige sur toute la région de Médéa. Ce qui constitue, néanmoins, une très bonne chose pour le remplissage des barrages des retenues collinaires et des centaines de villes du pays, sinon, la seule à ne pas souffrir des aléas des coupures d'eau prolongées qui se produisent de temps à autre, et pouvant aller jusqu'à quatre jours, comme cela a été le cas, tout dernièrement, lors des fortes chutes de pluie et des violentes tempêtes de vent. D'un autre côté, la couche de neige, quoique pas trop épaisse, qui recouvrait en cette matinée de jeudi aussi bien les rues de la ville que les routes environnantes, n'a pas permis au nombreux public, habituel en ces occasions, de se rendre à l'Institut des sciences de gestion de M'sallah, où un programme assez varié avait été préparé par les responsables de l'Algérienne des eaux (ADE) zone de Médéa en coordination avec l'Office national de l'Assainissement (ONA) - Agence de Médéa, et la direction de l'Hydraulique de la wilaya de Médéa. Un programme qui prévoyait notamment l'inauguration de la nouvelle annexe commerciale de l'ADE, située dans le quartier de M'sallah. Une cérémonie qui a dû être reportée à une date ultérieure.  Les organisateurs n'ayant retenu entre autres, que l'exposition dans le hall de l'Institut de matériel, documentations, tableaux explicatifs sur les différentes activités de ces trois institutions, ainsi qu'une cérémonie durant laquelle une dizaine d'agents de l'ADE, issus des différentes unités de la wilaya, ont été honorés à la veille de leur départ en retraite.  Comme d'autres, encore en exercice, ont été récompensés pour les efforts fournis au service de l'administration et pour le bien-être des citoyens abonnés. Une cérémonie qui a eu lieu en présence des directeurs locaux de l'ADE, de l'ONA et de la D.H ainsi que de plusieurs directeurs de l'exécutif de la wilaya de Médéa.  Pour en revenir à cette célébration de la «Journée mondiale de l'eau» placée cette année sous le thème «Faire face à la pénurie d'eau» en application d'une instruction de la Food and Agriculture Organization (FAO), une organisation des Nations Unies qui est chargée de l'alimentation et de l'agriculture, elle fait ressortir l'importance croissante de la pénurie d'eau dans le monde et par voie de conséquence, la nécessité de renforcer la sensibilisation et la coopération pour assurer une gestion durable, efficace et équitable des ressources hydriques qui se font de plus en plus rares.  Que faut-il savoir concernant une pénurie d'eau? Elle est tout simplement définie comme une situation dans laquelle les ressources en eau disponibles dans une région donnée sont inférieures à 1.000 m3 par personne et par an. Comme il faudrait également savoir, pour l'information, que plusieurs régions dans le monde subissent, aujourd'hui, des pénuries encore plus graves avec moins de 500 m3 d'eau disponible par personne et par an. Ce qui n'est heureusement pas le cas dans notre pays en général, et dans la wilaya de Médéa en particulier. Pour preuve, les multiples scènes de gaspillage de l'eau potable, constatées un peu partout: dans les foyers, les bains maures et douches, les fontaines publiques, la défectuosité de certaines canalisations dont l'état vétuste ne permet point les problèmes dans la mesure où les ressources en eau disponibles ne sont pas suffisantes pour assurer la production alimentaire, faire reculer la faim et la pauvreté... Ce qui entraîne très logiquement de graves problèmes de santé. Ce qui pose évidemment la question de savoir que faire face à la pénurie d'eau et dont la seule réponse ne peut être que celle d'une action de sensibilisation à grande échelle. En d'autres termes, installer une véritable culture de la protection de l'eau, c'est-à-dire, combattre son gaspillage sous toutes ses formes. Ceci par l'organisation de conférences, tables rondes, séminaires, expositions, diffusion de documentaires et de publications.. Des actions auxquelles doit impérativement être associé le grand public, et non plus être limitées aux cerles trop restreints, comme c'est assez souvent le cas aujourd'hui, dans la majeure partie des rencontres organisées et traitant de différents sujets.