A une semaine de la cérémonie d'ouverture, prévue
le dimanche 25 septembre, de l'édition 2011 du Festival national du théâtre
comique qui est dédiée cette année à la défunte grande comédienne, «Keltoum», de son vrai nom Aïcha Adjouzi, l'on peut dire que la ville de Médéa est fin prête
pour accueillir ses illustres invités que sont les grands artistes comédiens du
rire.
C'est ce qui nous a été confirmé jeudi
dernier par M. Miloud Belhenniche, directeur de la Culture de la wilaya de
Médéa et commissaire de ce festival. Une édition 2011 qui est dédiée donc à
cette grande comédienne que fut «Keltoum» et qui nous
a quittés le 11 novembre 2010. Un festival caractérisé par la présence, en
compétition officielle, de huit pièces, théâtrales qui brigueront le prix de «la Grappe d'Or» et qui se
dérouleront toutes à la Maison
de la culture Hacène El-Hassani
de Médéa. Parallèlement, à ces huit pièces théâtrales et monologues, qu'abriteront
plusieurs chefs-lieux de communes de la wilaya de Médéa. Une édition 2011 de ce
festival national du théâtre comique qui est caractérisée par un programme très
alléchant qui verra la participation des plus grands artistes comédiens du rire
sur la scène nationale.
Aussi, intéressons-nous aujourd'hui à cette
défunte grande comédienne que fut Keltoum. De son
vrai nom donc Aïcha Adjouzi,
elle vit le jour le 07 avril 1916 à Blida la ville des roses. Découverte en 1935
par le père du théâtre algérien, feu Mahieddine Bachtarzi, alors qu'elle n'avait pas encore 20 ans, la
jeune Aïcha «dut «lutter» de toutes ses forces face
aux réticences de sa famille d'abord et ensuite au conservatisme qui
caractérisait alors la société algérienne qui acceptait mal la présence de la
femme sur les planches de théâtre ou les plateaux de cinéma. Elle y réussit et
en 1947, à l'ouverture de l'opéra d'Alger, elle se vit octroyer les principaux
rôles théâtraux. Dès lors, ce fut le début de la gloire pour Aïcha Adjouzi qui prendra le nom
artistique de «Keltoum» et que les plus grands
connaisseurs et observateurs du théâtre qualifieront déjà de «pilier du
théâtre» et plus tard de «grande dame et doyenne du théâtre, du cinéma et de la
télévision». Elle se rendra ainsi dans plusieurs pays aussi bien arabes
qu'européens. Une carrière qui sera mise en veilleuse en Algérie dès le 1er
novembre 1954, jour du déclenchement de la guerre de libération nationale, mais
pas à travers le monde grâce à la création de la troupe artistique du Front de
libération nationale (FLN) qui, continuera à sillonner le monde avec les
espérances du peuple algérien pour un pays libre et indépendant. A
l'indépendance, Keltoum sera de retour en Algérie en
compagnie des Mustapha Kateb, Allel Mouhib, Nouria, Rouiched… ce dernier surtout avec qui elle formera un
merveilleux duo dans plusieurs chefs-d'Å“uvre aussi bien théâtraux que
cinématographiques comme «Hassan Terro», «Les
concierges», «Une rose rouge pour moi», «Le vent», pour le théâtre et
«Chronique des années de braise», «Le vent des Aurès», «La mission», «Hassan Ennia»… pour le cinéma. Après une carrière artistique bien
remplie, Aïcha Adjouzi «Keltoum» rendra l'âge à Alger le jeudi 11 novembre, à l'âge
de 94 ans, après une longue maladie.
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Posté Le : 19/09/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Rabah Benaouda
Source : www.lequotidien-oran.com