Médéa Justice et police, la nécessaire symbiose

«Devant le vide juridique auquel pourraientêtre confrontées, dans certains cas, les parties en charge de dossiersjudiciaires concernant des citoyens, et pour un plus grand respect des droitsde l'homme, il est devenu aujourd'hui extrêmement urgent et indispensable decréer cette symbiose entre le parquet général et la police judiciaire. Pour uneplus grande efficacité de notre système judiciaire.»Ceci est l'une, la plus importante en fait,des recommandations faites à l'issue de la journée d'étude, organisée par lacour de justice de Médéa, à l'intention des officiers et sous-officiers de lapolice judiciaire dans ses deux corps, la Sûreté et la Gendarmerie nationalesde la wilaya de Médéa. Une rencontre qu'a abritée, mardi dernier, la grandesalle de réunions de l'APW de Médéa où plus de 200 personnes avaient prisplace. Outre les éléments de ces deux corps de sécurité, il y avait la présenced'éléments de la Conservation des forêts de Médéa, des magistrats et desfonctionnaires de différentes administrations ayant une relation avec lesecteur de la justice et notamment la police judiciaire: les directions desimpôts, du commerce, de l'urbanisation et de la construction ainsi quel'Inspection du travail de la wilaya de Médéa. Une journée d'étude rehausséepar la présence de MM. Abdelkader Zoukh et Rachid Salmi, respectivement wali etP/APW de Médéa, aux côtés desquels se trouvaient bien évidemment M. MokhtarMoussa, commandant du groupement de la Gendarmerie nationale, et M. LakhdarDelhoum, chef de la Sûreté de la wilaya de Médéa. Une rencontre qui fait suiteà l'instruction, allant dans ce sens, n°150/2007 du 10 juin courant, émanant duministère de la Justice et placée sous le thème «Relation du parquet généralavec la police judiciaire: respect des droits de l'homme et lutte contre lacriminalité». Dans une brève intervention d'ouverture de cette journée d'étude,M. Boudjemaa Zadi, président de la cour de justice de Médéa, mettra  l'accent sur «le renforcement du processus dela réforme du système judiciaire entamée dans notre pays», dira-t-il. Etd'ajouter, à l'adresse de tous les participants: «L'occasion de le poursuivreefficacement nous est donnée aujourd'hui à travers le bilan que nous sommes appelésà établir, nous situer pour mieux avancer dans ce qu'il nous reste à accomplir.Aplanir les difficultés et autres insuffisances rencontrées sur le terrain.»Lui emboîtant le pas, le procureur général près la cour de justice de Médéa, M.Hocine Aouadi, ira dans le même sens tout en insistant sur «le respect desdroits de l'homme qui doit constituer le cheval de bataille de notre travail.Un objectif dont la réalisation nécessite une véritable symbiose entre lapolice judiciaire des deux corps de sécurité, les fonctionnaires ayantcertaines prérogatives dans ce sens et le parquet général.» Laconclusion découlant d'elle-même: une rencontre extrêmement bénéfique qui afait dire à un grand nombre de participants: «C'est de ce genre de rencontresdont ont besoin nos différentes administrations, car permettant laconfrontation des expériences vécues et l'entraide réciproque pour unemeilleure application de la loi.» S'articulant autour de cinq communications,«Le respect des droits de l'homme à l'étape de l'enquête préliminaire» de M.Moncef Belkacem, procureur de la République près le tribunal de Berrouaghia,«Méthodes de recherches et d'investigations spéciales ainsi que leursprocédures» du commandant Bachir Zir, du groupement de la Gendarmerie nationalede la wilaya de Médéa, «Catégories des fonctionnaires ayant certainesprérogatives de la police judiciaire» de M. Yazid Sakhraoui, procureur généraladjoint près la cour de justice de Médéa, «Le crime organisé transnational» deM. Hamid Belkacem, procureur de la République adjoint près le tribunal deMédéa, et enfin «Application des décisions judiciaires et des instructions duparquet général» du lieutenant Benmira Guendouzi, de la Sûreté de wilaya deMédéa. Des communications qui ont eu le mérite d'aller au fond des choses, cequi explique les nombreuses interventions enregistrées parmi les participants,établissant de ce fait un débat d'une extrême richesse durant lequel nombre dezones d'ombre ont été levées à travers les explications données et les clarificationsapportées par les cinq conférenciers tout autant que par les deux présidents deséances, MM. Mohamed Bensedira et Abdennacer Mahcer, présidents des tribunauxrespectifs de Ksar El-Boukhari et Médéa. Cette journée d'étude prenant fin avecla lecture des recommandations, proposées par les participants et retenues parla commission, ainsi que par la remise de prix symboliques et de diplômes auxcinq conférenciers. Les participants s'étant donné, quant à eux, rendez-vouspour d'autres rencontres de ce genre.