Algérie

Médéa: Jusqu'à quand ?



Bien que la sonnette d'alarmeait été tirée depuis déjà bien longtemps, il serait peut-être utile de parler à nouveau de ce phénomène, pas nouveau, qui ne cesse de prendre une ampleur tellement inquiétante que plus personne, les autorités locales comme les citoyens, ne devrait désormais rester passif : il s'agit de l'incivisme à Médéa comme partout d'ailleurs.

Jugeons-en : des figues de barbarie qui se vendent en très grande quantité sur la célèbre «Placette Fougania», l'actuelle place du Premier-Novembre, et ces tas d'épluchures qui sont abandonnées à la fin de chaque journée durant ce mois sacré de ramadhan censé être un mois de propreté, en plus de ses aspects religieux. Des grillages de protection, nouvellement installés autour de terrains de proximité eux-mêmes récemment aménagés, qui sont détériorés. Des amas de débris solides provenant de ces aménagements anarchiques, externes et internes, dont sont l'objet un grand nombre d'appartements au niveau des ensembles de l'OPGI, et ce, dans pratiquement tous les quartiers de la ville, qui sont abandonnés au bas des immeubles avec tout ce que cela engendre comme atteinte à l'environnement, à la propreté du paysage, les dangers que cela représente pour les petits enfants. Une montagne d'ordures qui trône au beau milieu de la placette du marché principal de fruits et légumes de la ville et qu'entourent des marchands informels pour qui la propreté des lieux et le respect (la santé plus précisément) des clients constituent le moindre souci. Tous les trottoirs de la ville, pratiquement, qui sont squattés depuis bien longtemps déjà par toutes sortes de revendeurs occasionnels et auxquels s'est ajouté cet «accaparement» de toutes les rues et ruelles du centre-ville par des marchands informels «spécialisés» dans l'habillement, les chaussures, les téléphones portables, les fournitures scolaires, les montres, les couteaux et ciseaux… Sans oublier ces tas d'ordures faits de cartons, papier d'emballage, sachets et bouteilles en plastique… qui sont abandonnés par certains commerçants devant leurs propres magasins… et la liste est encore longue. Malheureusement!

Tel est le triste visage qu'offre actuellement la ville de Médéa aux endroits cités et que «parachève» cette image encore plus désolante et attristante de la présence de tous ces malades mentaux errant à moitié nus ou encore toutes ces mendiantes «professionnelles» originaires de contrées lointaines et qui ne viennent à Médéa que durant le seul mois de ramadhan. Un tableau tellement triste qui ne fait pas honneur à la ville des Saints Sidi Ahmed El-Berkani et Sidi Sahraoui mais qui, bien heureusement, contraste avec cette autre image, très réconfortante, de ce tout nouveau visage qu'offrent aujourd'hui d'autres endroits de la ville, à commencer par le boulevard de l'ALN, la rue d'Alger, les différents bazars au niveau du quartier de Aïn El-Mordj, le carrefour du 20-Août… Des endroits très propres où il fait réellement plaisir de se promener, déguster une boisson, des brochettes, une crème glacée ou simplement faire ses emplettes à l'approche des fêtes de l'Aïd El Fitr. Alors que les férus de la pétanque, de plus en plus nombreux à Médéa et Ksar El-Boukhari notamment, éprouvent un réel plaisir à y jouer jusque très tard dans la nuit. Un boulevard de l'ALN que les Médéens se plaisent à appeler aujourd'hui le «petit Staouéli» de par ses merveilleuses terrasses de cafés, ses vendeurs de brochettes et de merguez, le nouveau look du siège de l'APC, les différents terrains du boulodrome, la dizaine de kiosques récemment ouverts…

Deux visages en somme diamétralement opposés qui nous amènent à nous poser cette première question: S'agit-il d'une prise en charge insuffisante de la part des autorités locales? Une question qui en appelle une deuxième: est-ce un manque de civisme de la part d'une partie de la population? Nous répondrons, très objectivement, oui, dans un certain sens, à la première question sans occulter le travail colossal qui est en train d'être réalisé. Quant à la deuxième question, nous dirons simplement que le triste visage qu'offrent les endroits que nous avons cités ne sont pas le fait, heureusement, de toute la population de la ville de Médéa mais celui d'une minorité de citoyens qu'il faudrait combattre par tous les moyens que les lois de la République autorisent. A commencer par la présence d'une véritable police de proximité au niveau des quartiers, des marchés, des ensembles OPGI, des différentes places publiques… Comme il serait tellement utile de revenir au système de la conciergerie au niveau des ensembles de l'OPGI. Il est enfin souhaitable que des campagnes continues de sensibilisation soient menées, au niveau des mosquées surtout, concernant la responsabilité des chefs de famille vis-à-vis de leurs enfants pour une meilleure protection des biens collectifs, la responsabilité des femmes dont certaines n'hésitent guère à se débarrasser de leurs ordures ménagères en les «balançant» à travers les … fenêtres et les balcons. Une sensibilisation qui devrait toucher toutes les franges de la société pour le retour tant souhaité de ce… civisme véritable que nous ont inculqué et légué nos grands-parents et parents puis nos maîtres à l'école. Et nous pouvons y arriver…




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