Algérie

Médéa Ils se disputent pour de l'eau, 4 ans de prison



Pour une simple défectuosité d'une petite canalisation commune d'eau potable, deux voisins en vinrent aux mains. Un couteau à cran d'arrêt est sorti par l'un d'eux, des coups sont portés à l'épaule et surtout au bras droit de l'autre, lui occasionnant une paralysie définitive.  Une affaire de coups et blessures volontaires ayant entraîné l'incapacité physique permanente d'un membre supérieur qui vient d'être jugée par le tribunal criminel près la cour de justice de Médéa, poursuivant les audiences de sa deuxième session pour cette année 2007.  De la lecture de l'arrêt de renvoi dressé par la chambre d'accusation près le tribunal de Ksar El-Boukhari, il ressort que les faits remontent au 30 septembre 2006, en plein mois de Ramadhan, alors qu'il ne restait que quelque 10 minutes pour la rupture du jeûne. Une altercation verbale eut lieu au quartier Zaouïa à Ksar El-Boukhari, chef-lieu de daïra situé à 64 km au sud de Médéa, entre les dénommés M.S. âgé de 28 ans, et A.B., la quarantaine presque. Le procureur de la République dira: «l'accusé tente, aujourd'hui, de se mettre sur le même pied d'égalité que la victime. Or, peut-on se considérer en état de légitime défense lorsqu'on a un couteau à la main alors que l'adversaire est désarmé? Non. La préméditation de l'acte est établie et la gravité des blessures le confirme. Nous réclamons pour cela 7 ans d'emprisonnement ferme». Une demande de peine que tentera de minimiser l'avocate de la défense: «l'incapacité physique du bras de la victime n'est pas encore définitive car il lui reste une troisième intervention chirurgicale que nous espérons être positive. C'est un malheureux concours de circonstances qui peut être expliqué par le jeûne. Nous demandons à cet honorable tribunal le bénéfice des circonstances atténuantes les plus larges».  Un appel qui sera à moitié entendu par le tribunal criminel près la cour de justice de Médéa qui, après délibérations, condamne l'accusé M.S. à 4 années de prison ferme et au versement de 25 millions de centimes à la victime A.B. à titre de dommages et intérêts.




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