Médéa: Il tue son voisin pour une histoire de son de portable

Ce n'était pas des amis certes, mais ils étaient des voisins. L'un, celui qui fera usage du couteau qu'il portait sur lui, avait tout juste vingt ans au moment des faits qui remontent au mois de juillet dernier, alors que l'autre, celui qui allait perdre la vie après un coma profond de vingt jours des suites de cette tragique altercation, était âgé de trente ans.

 Une altercation dont la cause était tout simplement banale. Une histoire de son de musique qui «sortait trop fort» du téléphone portable de l'accusé, H.S., assis avec des amis sous la fenêtre de la maison de la victime et qui «indisposait» cette dernière qui n'arrivait pas à trouver le sommeil en cette chaude nuit de ce mois de juillet dans le quartier Oued Ezzitoune, situé sur les hauteurs de la ville de Médéa.

 Une affaire d'homicide volontaire qui vient d'être jugée par le tribunal criminel près la cour de justice de Médéa. Une altercation qui avait commencé verbalement, avant que les deux antagonistes n'en viennent aux mains. Et c'est à ce moment que H.Y. assénera un coup de couteau au niveau du cou de son adversaire. Transporté d'urgence vers les urgences de l'établissement public hospitalier Mohamed Boudiaf, tout proche, la victime plongera dans un coma profond qui durera ainsi pendant vingt jours, avant de rendre l'âme.

 «Un homicide volontaire qui ne laisse aucun doute sur l'intention de l'accusé de tuer son voisin. Et c'est pour cette raison que nous réclamons la prison à perpétuité à son encontre», dira le procureur de la République. L'avocat de la défense puisera dans tout son savoir-faire pour amener le tribunal criminel à requalifier l'accusation d'homicide volontaire en coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Et c'est ce que suivra le tribunal criminel, qui condamne l'accusé H.Y. à six années de prison ferme et à 40 millions de centimes de dommages et intérêts à verser aux parents de la victime.