Algérie

MEDEA: Il égorge son ex-fiancée : 20 ans de prison



Vingt ans de prison ferme et le versement de 50 millions de centimes à la mère et 2 millions de centimes à chacun des trois sÅ“urs et frère de la victime : tel a été le verdict qui a été prononcé, dimanche dernier, par le tribunal criminel près la cour de justice de Médéa que présidait M. Mohamed MARTIL, à l'encontre du dénommé El-Hadj H, âgé de 31 ans accusé «d'homicide volontaire avec préméditation et guet-apens suivi de vol» sur la personne de son ex-financée O.F.L âgée de 29 ans lors des faits.

Une affaire de crime passionnel dont les faits remontent à cette fatidique matinée du mercredi 28 septembre 2011, dans la petite ville d'El-Azizia, chef-lieu de daïra situé à 91 km à l'extrême Nord-Est de Médéa. Un crime horrible, une mort atroce, c'est le moins que l'on puisse dire de cette fin tragique qu'a connue cette jeune fille de la main de son propre ex-fiancé. Il était 10h00 lorsque El-Hadj H, gardien de nuit dans une école primaire, aborda sa future victime dans une ruelle quelque peu déserte du centre-ville d'El-Azizia. Et sans avertir, il asséna un coup de couteau à son ex-fiancée, agent de salle à la cantine de l'école primaire où travaillait l'accusé. Un coup de couteau qui mettra à terre la victime, ce dont profitera l'accusé pour l'égorger froidement. Laissant sa victime gisant dans une mare de sang, il prendra la fuite en emportant le sac à main de la défunte. Il sera arrêté le lendemain, par les éléments de la sûreté de daïra d'El-Azizia. A la question du président du tribunal: «La victime était votre financée. Pourquoi l'avoir tuée en l'égorgeant ?», L'accusé dira: «Elle avait l'intention de rompre avec moi et, de plus, j'avais eu des informations m'assurant qu'elle me trompait». Et le président d'enchaîner: «Mais elle n'était pas encore votre financée officiellement !» Et l'accusé de répondre : J'étais sous traitement, je prenais des tranquillisants depuis des années. Je ne sais pas ce qui n'avait pris ce jour-là». Après la plaidoirie de la partie civile qui demandera que «justice soit rendue à cette famille affligée par la perte de sa fille», le représentant du ministère public ne s'étalera pas longuement dans son réquisitoire: «Les faits rapportés par l'accusation sont établis. Nous réclamons par conséquent la peine capitale à l'encontre de l'accusé». Une demande de peine que Maître Farida ABRI s'évertuera à réduire au maximum: Mon mandant est une victime de la décennie noire. Alors qu'il était sous les drapeaux dans le cadre des obligations du service national, il participait aux opérations des forces armées spéciales. Il a été le témoin de nombreuses atrocités commises par les terroristes. Il en est devenu sérieusement et profondément malade. Il mérite, non pas la prison, mais une prise en charge psychiatrique à travers le bénéfice de la plus grande indulgence et les plus larges circonstances atténuantes de la part de la justice de notre pays ». Après délibérations, le tribunal criminel près la cour de justice confirmera l'accusation, tout en accordant les circonstances atténuantes à El-Hadj H, qu'il condamna à la peine de 20 ans de prison.




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