La sonnette d'alarme contre l'augmentation
continuelle de la consommation de la drogue, sous ses différentes formes, dans
nos villes et nos villages et même dans les coins les plus reculés de notre
pays, a été tirée depuis bien longtemps déjà. Et la question qui se pose
d'elle-même aujourd'hui est : que faire pour arrêter son avancée inexorable?
Cette drogue aux «visages» multiples (cannabis indien,
psychotropes, colle… qui sont les plus consommés chez nous) qui est arrivée
aujourd'hui non pas seulement aux portes de nos établissements scolaires et
universitaires mais bien… à l'intérieur! Là (l'école primaire notamment) où
l'élève le plus âgé ne dépasse pas les douze ans. Et ceci est une vérité que
nul ne peut occulter aujourd'hui. A la société de prendre ses responsabilités
pleines et entières avant qu'il ne soit trop tard. Devenue un fléau social à
l'échelle nationale, la toxicomanie ne cesse de prendre de l'ampleur, d'année
en année, dans notre pays en général.
Et
la wilaya de Médéa ne pouvant donc y échapper. Les autorités nationales et
locales le savent et ne lésinent sur aucun moyen et ne ménagent aucun effort
pour lutter contre ses effets dévastateurs. Mais l'Etat, à lui seul, ne peut
pas tout faire. Il a besoin de tous pour mener à bien cette lourde et difficile
mission.
Quoi qu'il en soit, et comme chaque année
le 26 juin, «journée mondiale de lutte contre la drogue», la sûreté de wilaya
de Médéa a organisé des «portes ouvertes» qui ont commencé dans la matinée de jeudi
dernier pour ne prendre fin que samedi, en fin d'après-midi. Des portes
ouvertes sur ce fléau qui ne cesse de détruire la vie des millions de personnes
à travers le monde et dont la manifestation est accueillie au niveau du siège
de la sûreté de wilaya de Médéa. Une manifestation d'information et de
sensibilisation à laquelle a été associé l'office des établissements de
jeunesse (ODEJ) de la wilaya de Médéa et qui se caractérise par une exposition
mettant en relief les dangers liés à la consommation de la drogue sous ses
différentes formes. A titre d'exemple, et de statistiques relatives à la wilaya
de Médéa, il a été enregistré et traité pas moins de 42 affaires, durant le
premier semestre de cette année 2010, par les éléments de la police judiciaire de
la sûreté de la wilaya. 42 affaires pour lesquelles 56 personnes ont été
interpellées dont 44 ont été placées sous mandat de dépôt, 10 autres citées à
comparaître directement, 01 laissée en liberté provisoire et la dernière placée
sous contrôle judiciaire. Alors que durant toute l'année 2009, ces mêmes
services de la police judiciaire de la sûreté de wilaya de Médéa avaient
enregistré et traité pas moins de 82 affaires avec l'interpellation de 102
personnes parmi lesquelles 73 avaient été placées sous mandat de dépôt, 27
appelées à comparaître, directement alors que les deux dernières avaient
bénéficié de la liberté provisoire. Les quantités de drogue et de psychotropes
ayant été saisis s'étant élevés à 1,886 kg et 165 comprimés, durant ce premier
semestre de l'année 2010, et 2,448 kg et 392 comprimés durant les douze mois de
l'année 2009.
Cette augmentation continuelle de la
consommation de la drogue, trouve sa source dans la déperdition scolaire (les
échecs), le manque d'affection, les problèmes familiaux, le chômage…
c'est-à-dire le mal-vivre tout simplement. Aussi, la sensibilisation reste la
meilleure arme pour vaincre ce fléau. Ce sujet de la drogue pour lequel un seul
mot revient lors de chaque manifestation: sensibilisation. Un mot qui veut dire
«réaction» et c'est justement cette réaction, qui pourrait être salutaire, qui
est espérée et attendue de la part de la société, toutes couches sociales
confondues. Pendant qu'il en est encore temps.
Posté Le : 28/06/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Rabah Benaouda
Source : www.lequotidien-oran.com