MEDEA: Deux faussaires condamnés à 4 ans de prison

Quatre ans de prison ferme et 50 millions de centimes d'amende à l'encontre de chacun des deux faussaires de billets de banque impliqués dans une affaire de falsification dont les faits remontent au début du mois de décembre 2010 à Médéa, dans le quartier d'Aïn D'heb précisément.

 Des condamnations qui ont été prononcées, mercredi dernier, par le tribunal criminel près la cour de justice de Médéa à l'encontre de A.A, âgé de 32 ans et demeurant à Médéa et M. Camara, ressortissant malien âgé de 33 ans. Selon l'arrêt de renvoi dressé par la chambre d'accusation, il ressort que tout a commencé, le jour des faits, par le dépôt d'une plainte de ce ressortissant malien aux services de la police judiciaire de la sûreté de wilaya de Médéa pour «le vol de sa voiture suivi d'agression».

Une plainte suivie du signalement physique ainsi que du domicile de l'un des agresseurs qui allait s'avérer être A.A. ce qui amena les policiers enquêteurs à se présenter au domicile de ce dernier. Et là, coup de théâtre, à la vue du ressortissant malien accompagné des policiers, A.A est pris de panique, son visage devenant blême et sa voix tremblante, croyant à une dénonciation de M. Camara qui allait s'avérer, en fin de compte, son acolyte dans cette falsification de billets de banque de monnaie étrangère. Ce qui mit la puce aux oreilles des enquêteurs qui procédèrent à la fouille systématique du domicile en question dont le garage où ils découvrirent effectivement la voiture de M. Camara, tout un matériel (scanner, papier spécial, encre…) pour la fabrication de billets de banque, 7 billets dont 4 de 500 euros et 3 de 200 euros, de vrais faux billets en fait ; ainsi que pas moins de 836 billets vierges, imbibés d'un liquide spécial et prêts à être imprimés. Conduits au siège de la Sûreté de wilaya de Médéa, les deux malfaiteurs A.A et M. Camara, passeront aux aveux en donnant les noms de deux autres acolytes qui n'existeront en fait, que dans leur imaginaire, des aveux que A.A et M. Camara nieront tout au long de leur interrogatoire par le président du tribunal criminel près la cour de justice de Médéa en soutenant tous les deux, être des victimes.