Médéa: Des routes dégradées et des recommandations

«C'est devenu aujourd'hui une évidence que nul ne peut nier : les routes communales, sur le territoire de la wilaya de Médéa, se portent très mal. Leur prise en charge est devenue, par voie de conséquence, d'une urgence extrême. Une situation à laquelle échappent quelque peu les routes nationales et départementales composant le réseau routier de la wilaya de Médéa».

Ainsi a été la conclusion à laquelle est arrivée la commission de l'APW de Médéa, chargée de l'équipement et de l'aménagement du territoire à l'issue des nombreuses sorties de ses membres sur le terrain. Des sorties d'inspection desquelles a découlé un rapport, un véritable état des lieux, fait sans complaisance et avec une grande responsabilité. Un rapport qui a été présenté lors de la deuxième session ordinaire de l'APW de Médéa, pour cette année 2009, qui s'est tenue le 30 juin et 1er juillet derniers et dans le préambule duquel l'on pouvait lire notamment : «Caractérisée par des reliefs montagneux, et accidentés, particulièrement dans sa partie nord, la wilaya de Médéa fait face à de nombreuses difficultés qui constituent un handicap sérieux pour mener à bien les différents programmes de réalisation et d'entretien des routes nationales, départementales et, avec davantage d'acuité, communales. Un réseau routier d'une longueur totale de 3.992 km. Ceci malgré les gros efforts consentis par les responsables directement concernés, les services de la direction des Travaux publics (DTP) en l'occurrence, ainsi que par les autorités locales, avec, à leur tête, M. le wali, qui font de ce secteur sensible, névralgique et stratégie, une priorité absolue».

Enumérant ces difficultés, le rapport en question cite notamment «l'insuffisance des moyens de réalisation, plus particulièrement en ce qui concerne les entreprises qualifiées et les bureaux d'études». Abordant l'état de dégradation que connaissent les routes à travers la wilaya de Médéa, ce rapport insiste surtout sur celles communales «qui est la conséquence directe de l'insuffisance des budgets à laquelle font face la grande majorité des 64 communes que compte la wilaya de Médéa». Comme autres difficultés ou causes ayant entraîné cette dégradation, le rapport cite «la mauvaise qualité des travaux, dans certains cas, et la multiplication du nombre de véhicules poids lourds ou encore l'insuffisance dans le nombre des équipes chargées de l'entretien des routes et dont la conséquence est la lenteur dans les opérations d'interventions en cas de nécessité urgente». Une situation qui a amené cette commission de l'APW de Médéa, chargée de l'équipement et de l'aménagement du territoire, à faire part de pas moins de treize recommandations aussi importantes les unes que les autres. A commencer par «la nécessité de renforcer la création de carrières appelées à approvisionner les différentes stations d'enrobage», «la création indispensable d'unités intercommunales, chargées de l'entretien des routes, au niveau de chacune des 19 daïras que compte la wilaya de Médéa et la mise à leur disposition d'engins adéquats...».

Un rapport qui se termine par un appel pressant en direction des autorités locales concernées : «la commission mesure à leur juste valeur tous les efforts consentis jusque-là, pour le développement de ce secteur combien sensible et stratégique pour un décollage socio-économique réel de la wilaya de Médéa.

Des efforts appelés à être soutenus et renforcés pour pouvoir mettre notre wilaya au diapason des grandes wilayas du pays qui disposent aujourd'hui de routes spacieuses et de qualité, une des conditions premières pour une circulation routière des plus sécurisées et des échanges socio-économiques intercommunaux et inter-wilayas des plus bénéfiques».