La situation environnementale peureluisante, il faut le dire, de la ville de Sidi El-Berkani, et par ricochetcelle de la santé de ses habitants dont le nombre a dépassé les 14.000 âmes,continue d'être la préoccupation première de la société civile médéenne.Une préoccupation qui se trouve,malheureusement, diamétralement opposée aux sentiments de réelle satisfactionressentie unanimement par la population suite aux grandes transformationsurbanistiques qu'est en train de connaître la ville, au même titre que lesautres principales agglomérations de la wilaya de Médéa, dans le cadre du pland'aménagement et d'embellissement qui y est mené depuis plus de quinze mois. Unplan, faut-il le souligner, dont le wali de Médéa, M. Abdelkader Zoukh, a faitson cheval de bataille dans ce sens qu'il constitue la locomotive qui devraittirer tous les autres programmes de développement dont a besoin la wilaya, àcommencer par l'intéressement des investisseurs, aussi bien ceux de la régionque des autres wilayas du pays, voire même étrangers. Cette transformationradicale du paysage, donc du cadre de vie, de la ville de Médéa qui offre déjà,ce programme d'aménagement et d'embellissement étant loin d'être terminé,l'image qui sied véritablement à une ville distante de moins de 90 kilomètresd'Alger la capitale, n'a pas pour autant fait oublier à la société civile tousles dangers qui pèsent sur la ville et ses habitants, conséquences de cettedégradation continue de l'environnement.Ainsi, après une autre lettre-pétition dansce sens, adressée au wali de Médéa par une association de quartier il y a decela deux mois, c'était au tour du conseil consultatif des associations dequartiers de Médéa de tenir dernièrement une rencontre d'étude élargie à lasociété civile (cadres d'administrations, médecins, anciens responsables enretraite, simples citoyens, représentants des comités de quartiers) et àlaquelle étaient conviés les responsables des directions de la Santé, del'Environnement, du Groupe Antibiotical Saidal de Médéa, de l'Office nationalde l'assainissement (ONA) Agence de Médéa, de l'association de protection desconsommateurs, celles des Amis du malade, des diabétiques et des clubs verts,sans oublier ceux de la Gendarmerie et de la Sûreté. Une rencontre placée sousle thème «Environnement et Santé» qu'a abritée la maison de la Culture HacèneEl-Hassani de Médéa et qui a enregistré une fausse note : l'absence des troisprincipaux concernés, à savoir les directions de l'Environnement, de la Santéet de Saidal. M. Lyès Korteby, le coordinateur des associations de quartiers,nous dira : «Pourtant, nous leur avons adressé des invitations».Pour en revenir à cette importanterencontre, selon M. Lyès Korteby, «elle a été rendue nécessaire devant lamultiplication des allergies et autres maladies, l'accroissement du nombre despersonnes asthmatiques, la transformation de la ville de Médéa qui, dedestination préférée où les malades, notamment ceux et celles souffrant detroubles respiratoires des wilayas limitrophes, se rendaient et en repartaientguéris, est devenue celle dont les habitants font aujourd'hui face à unepollution envahissante qui n'est pas sans conséquences sur leur santé de façongénérale». Une rencontre durant laquelle les débats ont tourné principalementautour des maladies «nouvelles» recensées et leurs causes. La nombreuseassistance pointant un doigt accusateur vers la décharge publique à ciel ouvertde Harbil, à la sortie Ouest de Médéa, le complexe Antibiotical-Saidal deMédéa, la vétuste de la grande majorité des bus locaux et autres véhicules...Si le problème de la décharge est en train d'être réglé par la mise en serviceprochaine du Centre d'enfouissement technique (CET) de Draâ Smar, lesappréhensions nées de la suspicion relative, toujours selon les responsables dela coordination, à l'incinération de déchets pharmaceutiques et hospitalierssont restés sans réponse.Cette rencontre a été également l'occasionpour le représentant de l'ONA de dissiper les craintes en informantl'assistance concernant la station d'épuration des eaux usées de Oued Lahrèchequi ne présente aucun danger ni pour l'environnement ni pour la santé desriverains. Bien au contraire. Cette rencontre a permis également la mise surpied d'une commission constituée de médecins, d'associations médicales etenvironnementales qui sont appelés à présenter un rapport détaillé à ce sujetau wali de Médéa.
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Posté Le : 21/07/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Rabah Benaouda
Source : www.lequotidien-oran.com