Médéa De plus en plus de diabétiques

De plus en plus de personnes, dans lawilaya de Médéa, sont atteintes du diabète. Cette maladie chronique qui estconsidérée comme la plus importante au regard de ces chiffres, toujourscroissants, qui la caractérisent. Une progression qui inquiète et qui devraitbénéficier d'une plus grande mobilisation pour y faire face. Unemaladie qui continue d'être un sujet d'actualité très discuté aussi bien parles autorités concernées, les associations de malades que par les citoyens engénéral, qu'ils en soient atteints ou non. Car, comment pourrait-il en êtreautrement, en effet, quand on sait que de 4.657 malades recensés officiellementau 31.12.2004, ce nombre est passé à 6.240 à la fin de l'année 2006, aprèsavoir été de 5.561 au 31.12.2005. Une augmentation de 1.583 nouveaux malades, soit33,99% en l'espace de deux années. A ces chiffres officiels, il y a lieud'ajouter malheureusement toutes les autres personnes atteintes et nonrecensées, à ce jour, pour une raison ou une autre. Une situation dont«l'Association El-Amel des diabétiques de la wilaya de Médéa» est conscientedans la mesure où elle fait tout son possible pour être constamment présenteauprès de ses adhérents. Comme nous le confirmera son président M. MouradZitouni: «Notre objectif est d'arriver à une diminution conséquente du nombredes diabétiques dans la wilaya de Médéa ainsi qu'à leur éviter lescomplications qui les guettent et plus particulièrement l'amputation desmembres inférieurs». Et notre interlocuteur de préciser: «Une simpleégratignure saignante pouvant entraîner l'amputation d'une jambe, voire desdeux. D'où les obligations d'astreinte à un régime alimentaire strict propreaux diabétiques pour une baisse constante du taux d'hyperglycémie. Comme pourl'hygiène du corps qui doit bénéficier de la plus grande attention possible». Parmi ces 6.240 personnes atteintes du diabète et recenséesofficiellement aujourd'hui, l'on compte 3.000 démunis qui ne disposent d'aucuneressource financière pour faire face à l'achat des médicaments qui leur sontnécessaires. Les 3.240 autres étant des assurés sociaux, certes, mais quiéprouvent eux aussi des difficultés dans leur approvisionnement médical. Etc'est toujours dans le but d'informer, d'aider et surtout de sensibiliser lespersonnes diabétiques, d'une part, et, d'autre part, d'attirer l'attention desautorités locales concernées sur la nécessité d'une prise en charge sérieuse decette catégorie de malades, que cette association organise, de façonpériodique, des journées d'étude. Comme celle qui s'est tenue, tout dernièrement,à l'Institut des sciences de gestion de M'sallah, une annexe du centreuniversitaire Docteur Yahia Farès de Médéa. Une rencontre scientifique àlaquelle étaient présents plus de 260 médecins venus de toute la wilaya deMédéa et des wilayas limitrophes comme Aïn Defla et Djelfa, ainsi que lesresponsables des associations de malades, la société civile... Une journée quia bénéficié du concours logistique précieux de plusieurs laboratoirespharmaceutiques de renom comme Roche, Glaxo Smith Kline, Novartis, Pfizer,Sanofi Aventis, Novo Nordisk, Bristol Myers Squibb sans oublier Antibiotical -Médéa qui est une filiale du groupe Saïdal. Une rencontre qui s'estcaractérisée par la présentation de cinq intéressantes communications: «ladyslipidémie diabétique», «le coma hyper osmolaire», «la néphropathiediabétique et sa prévention», «le pied diabétique» et enfin «le comaacidocétosique». Des interventions qui ont été suivies d'un débat tout aussiintéressant qui dénote de la prise de conscience qui se fait de plus en plusimportante pour cette maladie chronique qui ne laisse aujourd'hui, apparemment,plus personne indifférent. Reste à espérer maintenant la disponibilité desmoyens financiers et matériels pour une réelle prise en charge de toutes cespersonnes qui en sont atteintes. Des moyens qui devraient commencer, selon M.Mourad Zitouni, par «une aide financière pour la création d'une Maison pourdiabétiques, au niveau de la ville de Médéa, qui nous permettrait de fairebénéficier nos adhérents d'un meilleur suivi médical. Et c'est l'appel que nouslançons aujourd'hui en direction de toutes les autorités locales avec à leurtête M. le Wali de Médéa»