Au neuvième jour de la campagne électoralepour les législatives du 17 mai prochain, force est de constater que l'on estencore loin de l'engouement populaire qui avait prévalu, dans la wilaya deMédéa, avant le référendum sur la réconciliation nationale.Un constat qui fait suite à l'indifférenceet à l'étonnement, comme à la curiosité, qui ont caractérisé ces neuf premiersjours, et que n'ont pas manqué de manifester un très grand nombre de citoyens,plus particulièrement dans le chef-lieu de wilaya. Et aussi paradoxal que cela puisseparaître, une grande majorité de citoyens, aussi bien les intellectuels queceux ayant un niveau juste moyen, sont beaucoup plus attirés par ce qui sepasse actuellement en France pour les présidentielles que par les meetings quisont animés dans le chef-lieu de wilaya comme dans les autres daïras. Ce quinous a été confirmé lors de la venue, lundi dernier, de M. Ahmed Ouyahia, SG duRND: la salle polyvalente de l'OPOW Imama Lyès, de Médéa n'avait pas fait leplein comme lors du passage de ce même responsable lors du référendum sur laréconciliation nationale. Ou encore cette salle à moitié pleine à Tablat, lepremier jour de cette campagne, pour la venue de M. Moussa Touati, SG du FNA.Autre indice bien révélateur de cette attention mitigée accordée aux prochainesélections législatives dans la wilaya de Médéa, au lendemain du face-à-facetélévisé entre Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy, les discussions étaient bienanimées sur les lieux de travail, dans les salles des professeurs desétablissements scolaires, au centre universitaire Yahia Farès de Médéa, dans larue... Et que de fois n'a-t-on pas entendu cette réflexion: «vous savez, lesporte-parole des deux candidats sont bien de chez nous» se référant juste auxnoms et prénoms arabes des deux dames en question. Comme, il nous a été donnéd'entendre cette autre réflexion, à maintes fois répétée par des citoyens: «misà part les partis que nous considérons comme de grosses cylindrées et qui sontle FLN, le MSP, le RND ou le PT, toutes les autres formations politiques neréapparaissent qu'à la veille des élections locales et législatives! Cinqannées durant, le temps du mandat, nous ne les voyons guère. Est-ce normal? Etce manège dure depuis l'avènement du multipartisme». Revenant à la présentecampagne électorale, dans la wilaya de Médéa, d'autres citoyens ne se sont pasempêchés de nous dire, quand ils nous rencontraient: «nous sommes au courant dela grogne qui avait suivi la publication des listes, manifestée par lescandidats non retenus des principaux partis qui dominent la scène politiquedans notre pays. De deux choses l'une: ou cette grogne a été le fait d'uneenvie de vouloir servir sincèrement la wilaya ou, ce qui serait très grave,juste un désir et une ambition de prendre un siège à l'APN, avec tous lesavantages que cela entraîne pour l'heureux élu. Mais nous pencherions plus pourla deuxième hypothèse car si la députation était bénévole, il n'y auraitcertainement jamais eu cette grogne. C'est pour cela que nous voulons que cesmentalités changent pour le plus grand bien des populations de notre wilaya».Toujours concernant la présente campagneélectorale dans la wilaya de Médéa, et notamment dans son chef-lieu, outrel'indifférence qui l'a, jusque-là, caractérisée, c'est aussi la curiosité, pourbon nombre de citoyens, d'en savoir un peu plus sur les candidats de toutes lesformations politiques, au nombre de 22, dont le RCD pour la première fois, enplus de 2 listes d'indépendants. Et là aussi, c'est l'étonnement: «Certes, noussommes appelés à voter pour des programmes politiques. Mais nous voudrionsaussi choisir des candidats que nous connaissons et dont nous connaissons lescapacités et les aptitudes à prendre en charge nos préoccupations et les mettresur les bureaux de l'APN. Or, de ce côté-là, nous avons eu droit à la doucheécossaise. Car est-il normal pour nous de donner nos voix à des candidats quenous ne connaissons pas et dont nous ne savons rien de leur parcours politique,à quelques rares exceptions près?».Cette campagne électorale reste égalementmarquée, à Médéa, par ce phénomène de l'arrachage incompréhensible etinjustifiable des listes des candidats, sans distinction aucune, des panneauxet autres sites réservés à cet effet. Chose qu'ont condamnée beaucoup deformations politiques, comme elles ont également condamné l'emplacement, toutaussi incompréhensible, de certains sites d'affichage juste à côté de...décharges publiques ou de bennes à ordures, à l'exemple des quartiers deTheniet El-Hadjer et de Bouziane, pour ne citer que ceux-là». Quant à lacampagne électorale elle-même, mis à part les gros morceaux qui ont optébeaucoup plus pour les meetings dans les salles, les autres formationspolitiques et les deux candidats indépendants ont privilégié les sorties de proximitéen plus de deux ou trois meetings en salle et ce, à travers les principalesdaïras de la wilaya de Médéa.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 06/05/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Rabah Benaouda
Source : www.lequotidien-oran.com