Algérie

Médéa : Construire en fonction des risques sismiques



«Notre objectif essentiel à travers l'organisation de cette journée portes ouvertes sur le génie civil, à laquelle participent d'éminents spécialistes dans le domaine, est de montrer à nos étudiants et étudiantes, ceux et celles en fin de cursus plus particulièrement, l'importance que prend désormais ce secteur dans l'activité nationale du bâtiment et des travaux publics.» C'est ainsi que M. Smaïn Kouadik, directeur de l'Institut des sciences et de la technologie, relevant du centre universitaire Docteur Yahia Farès de Médéa, présentera cette rencontre scientifique qui vient de se tenir au sein de cet établissement. Une manifestation qui aura vu la participation, à travers une très large exposition, de plusieurs intervenants dans le génie civil comme les bureaux d'études, les entreprises de construction, le contrôle technique de la construction (CTC), la société d'études techniques et d'architecture de Médéa (SETAM), la direction des travaux publics (DTP), de l'urbanisme et de la construction (DUC), du logement et des équipements publics (DLEP), de la Protection civile, de l'OPGI, de la Sonelgaz, de l'agence foncière et de Kahrif de la wilaya de Médéa. Ceci en plus d'autres organismes venus des wilayas limitrophes. Une journée, à travers aussi bien des communications que cette exposition, qui aura été suivie avec une grande attention par la très nombreuse assistance, composée en grande majorité des étudiantes et étudiants de cet Institut des sciences et de la technologie, organisateur de cette rencontre scientifique, à travers son département du génie civil. Ainsi, une journée durant, il a été question de ce «génie civil à l'extérieur de l'université», en d'autres termes faire découvrir ce secteur aux étudiantes et étudiants de cette filière, à travers des communications appuyées par des diapositives et des photos bien édifiantes faisant ressortir les expériences vécues sur le terrain durant ces quinze dernières années. Une période qui a été caractérisée notamment par le séisme d'Aïn Témouchent et surtout celui de Boumerdès du 21 mai 2003. C'est, en effet, un nombre de pas moins de neuf communications qui ont été présentées et qui vont de «Le génie civil: naissance d'un art, celui de construire» de S.Flici, du département du génie civil du CU de Médéa, à «Béton de route à base de granulats recyclés» du docteur F.Debieb, du même département, en passant par «Exigences d'un béton de qualité» du professeur M.N.Oudjit, directeur de recherches à Granitex-Alger, «Evaluation de la compression du béton sur site» de Yacine Hammouche, directeur du CTC-Centre/Agence de Blida, «La réparation et la protection du béton» de S.Douar, directeur technique à Granitex-Alger, «Le génie civil et la construction durable» du professeur S.Kenaï, de l'université de Blida, «La réalisation d'un tunnel autoroutier (ex. du tunnel de Djebahia dans la wilaya de Bouira)» de S.Si Tayeb, chef du département béton à Cosider, «Calcul de structure selon les règles parasismiques en Algérie (RPA) de 2003» de R.Taleb, chercheur au CGS-Alger, «Renforcement des structures en béton armé» de Hamid Benchaâbane, directeur du CTC-Sud/Agence de Médéa, la nombreuse assistance aura eu assurément un large aperçu sur les spécificités de ce secteur dans le domaine, de plus en plus stratégique, du bâtiment et des travaux publics. Car, ne dit-on pas que «quand le bâtiment va, tout va!». Des communications parmi lesquelles l'on aura retenu surtout celles où il a été fait état d'une simulation technique du tremblement de terre, d'une magnitude de 7,2 sur l'échelle de Richter, qui avait frappé la ville de Kobe, au Japon, le 16.01.1995, et le séisme de Boumerdès, d'une magnitude inférieure à celle de Kobe. Deux catastrophes naturelles aux dégâts humains et matériels diamétralement opposés et qui ne peuvent même pas être comparés. Ceci pour dire que l'heure est venue aujourd'hui d'adapter obligatoirement nos constructions, bâtiments et ouvrages d'art, aux lois et conditions antisismiques, surtout dans les régions sujettes aux secousses telluriques. Et la communication présentée par M. Yacine Hammouche aura été bien édifiante dans ce sens qu'elle a traité, en long et en large, de «la pathologie des désordres causés par le séisme de Boumerdès». Une soixantaine de photos montrant les énormes dégâts matériels, accompagnés d'un commentaire, conséquence directe des insuffisances et autres manquements dans les études, les travaux, le contrôle de suivi... de ces centaines de constructions qui s'étaient écroulées comme des... châteaux de cartes, entraînant dans leur sillage des milliers de morts et de blessés. Des communications qui ont été suivies d'un large débat, utile et très constructif, qui a permis à l'assistance estudiantine notamment de montrer son intéressement à travers des questions très pertinentes auxquelles les communicants ont apporté les meilleures réponses. Ce qui augure d'un avenir prometteur pour ce secteur du génie civil, dans notre pays, qui se doit de se mettre au diapason des évolutions technologiques qui le caractérisent aujourd'hui à travers le monde. Un secteur où beaucoup de nos entreprises de construction et bureaux d'études trouvent des difficultés à s'adapter à toutes ces techniques innovantes et qui sont, par voie de conséquence, à la recherche de jeunes cadres pouvant répondre à leurs besoins et à leurs attentes. Ces futurs cadres, aujourd'hui encore étudiantes et étudiants, appelés à maîtriser ces techniques relatives au secteur des bâtiments et des travaux publics pour un développement réellement durable.


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