Médéa : Ce qui va changer à Souagui

La réhabilitation et la modernisation des routes, pour sortir de l'isolement et permettre de meilleurs échanges socio-économiques avec la wilaya limitrophe de Bouira, et la réalisation du plus grand nombre possible de logements sociaux pour l'éradication totale de l'habitat précaire dans cette daïra de Souagui.

Deux secteurs stratégiques sur lesquels s'est axée la toute dernière sortie sur le terrain du wali de Médéa, M. Abdelkader Zoukh, jeudi dernier dans cette daïra de Souagui, agro-pastorale par excellence, dont la commune la plus lointaine, Djouab, limitrophe avec la wilaya de Bouira, se trouve à 81 km au sud-est de Médéa. Une daïra rurale non inclue avec celle des Hauts Plateaux pour la simple et bonne raison qu'elle recèle des potentialités agricoles non négligeables, à travers ses plaines verdoyantes que surplombent de majestueuses montagnes recouvertes d'une immense richesse végétale, lesquelles ajoutées aux immenses possibilités qu'offre la région pour l'élevage sous toutes ses formes (ovin, bovin, avicole et apicole), peuvent permettre à ses près de 60.000 habitants que comptent les quatre communes (Djouab, Sidi Zahar, Sidi Ziane et Souagui) un développement harmonieux. Une daïra enfin qui a la chance d'abriter sur ses terres, plus précisément dans la commune de Djouab, un site touristique d'une dimension historique et culturelle universellement reconnue que peut également lui valoir les meilleures retombées financières, avec une plus grande médiatisation accompagnée d'infrastructures d'accueil à même d'attirer les touristes, aussi bien étrangers que nationaux. Ce site historique étant le «Rapidium», une ancienne ville romaine qui s'étalait sur plus de 10 hectares et dont l'édification remonte à l'an 122 après J.C et qui représentait l'une des principales villes césariennes, au début un simple campement militaire et qui s'était transformé en véritable cité regroupant différentes catégories de populations de la société romaine. Un site historique dont les vestiges sont toujours présents malgré l'usure du temps et... le temps qu'aura pris la décision des autorités concernées pour sa reprise en main. Ceci d'autant plus que cette daïra dispose d'immenses forêts vivifiantes, lieux de repos, de détente et d'oxygénation qui ne demandent qu'à être bien exploitées. Au même titre d'ailleurs que les forêts de Ouled Hellal, Ouled Antar et Boghar (dans la daïra d'Ouled Antar) et celle de Derrag, dans la daïra de Sebt Aziz.

Accompagné du P/APW, M. Ali Boudine, de plusieurs directeurs de son exécutif et des autorités militaires, M. Abdelkader Zoukh commencera par une halte dans la ville de Berrouaghia, située à 27 km au sud-est de Médéa, où il prendra connaissance de la réhabilitation et de la modernisation du complexe sportif de proximité, dont les travaux sont achevés à 90 % et qui comprend une salle polyvalente, une autre pour la musculation, une piscine semi-olympique, des terrains pour les sports collectifs... A l'entrée de la commune de Souagui, chef-lieu de la daïra situé à 65 km de Médéa, il a été procédé au lancement des travaux de réhabilitation et de modernisation de la route départementale N°20 entre Berrouaghia et Ouled Daïed, sur un tronçon de 9 km constituant la première tranche. D'un délai de réalisation de 15 mois et d'un coût global de plus de 20 milliards 200 millions de centimes, ce projet à deux voies sur une largeur de 7 mètres reliera la wilaya de Médéa à celle de Bouira à travers la RN 1 et la RN 8. Comme il permettra un développement accéléré de cette région. Ce sera ensuite l'inspection des travaux d'un CEM - Base 05 à Souk El-Djemaâ, achevés à 90 % et qui aura coûté plus de 6 milliards 500 millions de centimes, mais caractérisé, là aussi, par des insuffisances constatées dans la construction et surtout dans la pose des conduites de gaz et d'électricité, grossièrement apparente sur les murs portant ainsi atteinte à l'esthétique de l'infrastructure. Une situation récurrente qui a fait sortir le wali de ses gonds : «Comment faudrait-il parler à certains de nos bureaux d'études, architectes et entrepreneurs pour qu'ils mettent un terme à cette médiocrité ? Encore une fois, ça suffit !». Ce sera ensuite le futur siège de la garde communale que la délégation officielle visitera. Un projet de plus d'un milliard de centimes et dont la réception est prévue pour le mois de décembre prochain.

Dans la commune de Sidi Ziane, située à 74 km de Médéa et d'une population qui approche aujourd'hui les 5.000 habitants, il a été procédé à l'inspection des travaux de réhabilitation et de modernisation de la route départementale n°1 reliant Sidi Ziane à la daïra d'Aïn Boucif, sur un tronçon de 28 km. D'un coût global de 24 milliards 500 millions de centimes et accusant actuellement un taux d'avancement appréciable des travaux de 60 %, ce projet est appelé à accroître les possibilités de développement socio-économique de cette région. Après la visite d'une salle de lecture, pratiquement achevée et qui aura coûté plus de 332 millions de centimes, il a été procédé au choix du terrain devant accueillir un projet de 30 logements sociaux entrant dans le cadre du nouveau programme. Comme il a été décidé un plan de réaménagement de l'oued traversant le chef-lieu de cette commune de Sidi Ziane, pour une meilleure canalisation des eaux pluviales et éviter d'éventuelles inondations des habitations et des terres agricoles avoisinantes.

Dans la commune de Sidi Zahar, située un peu plus à l'Est et qui approche aujourd'hui les 12.000 habitants, le wali inspectera les travaux de réhabilitation et de modernisation de la route départementale n°70, entre Sidi Zahar et la daïra de Chellalet El-Adhaoura, sur un tronçon de 10 km. Atteignant aujourd'hui un taux d'avancement de 30 % d'un coût global de plus de 18 milliards de centimes, ce tronçon à 2 voies sur une largeur de 7 m reliera la RN 18 à la RN 8. Une inspection qui sera suivie de celle des travaux de la future bibliothèque communale, pratiquement achevés, dont l'orientation a fortement déplu au wali : «Comment peut-on concevoir et réaliser une si jolie infrastructure qui mérite les félicitations, pour ensuite orienter son entrée dans le sens opposé à la route principale qui traverse la ville ? C'est inconcevable! «Ce sera ensuite la visite du chantier de la future polyclinique, dont les travaux ont atteint aujourd'hui les 65 % qui coûtera plus de 3 milliards 200 millions de centimes. Cette visite dans la commune de Sidi Zahar se terminera par le choix du terrain devant accueillir le projet de 30 logements sociaux.

Dans la commune de Djouab, le wali inspectera les travaux de réhabilitation et de modernisation de la route départementale n°20, entre Djouab et Souagui, sur un tronçon de 15 km. D'un coût global de près de 25 milliards de centimes, cette voie reliera dans d'excellentes conditions pour les automobilistes, la wilaya de Médéa, à celle de Bouira, et permettra un meilleur développement socio-économique de cette commune qu'approche les 21.000 habitants. Ce sera ensuite la visite du chantier de la future polyclinique, qui coûtera près de 6 milliards de centimes et dont le taux d'avancement actuel est de 35 %, et du chantier de la future bibliothèque communale, achevée à 80 % et qui coûtera près d'un milliard 300 millions de centimes. Une visite dans cette commune de Djouab qui se terminera par le choix du terrain devant accueillir 70 logements sociaux. Cette visite dans la daïra de Souagui se prolongea par un détour au lieu-dit «Chaâbet Bir Arouss» dans la commune de Bouskène, relevant de la daïra limitrophe de Béni-Slimane, située un peu plus au nord, où le wali inspectera le projet d'une retenue colinaire de 50.000 m3 d'eau, pour une enveloppe financière de 2 milliards 500 millions de centimes et achevée à 70 %. De retour dans la commune de Souaghi, le chef-lieu de la daïra, le wali inspectera les travaux de réalisation de 40 logements sociaux (RHP), les travaux de réhabilitation de la route départementale n°30, entre Souagui et Bouskène, sur un tronçon de 10 km, le chantier de la future bibliothèque communale, achevée à 90 % et le nouveau siège de l'APC, pratiquement achevé et qui devrait servir, sans exagération aucune, de référence pour toutes les futures constructions de sièges d'APC. Un véritable chef-d'oeuvre tant dans sa conception, sa construction que dans sa finition. Des projets, pour cette commune de Souagui, qui atteignent les 58 milliards de centimes. Une visite qui prendra fin avec le choix du terrain devant accueillir le projet de 100 logements sociaux.