Algérie

Médéa Ce qui retarde les projets de logements


Il n'est aujourd'hui un secret pour personne : l'habitat, dans la wilaya de Médéa, accuse beaucoup de retard. Les causes en ont été recensées et des recommandations sont proposées. Restent maintenant les... mesures à prendre par les pouvoirs publics pour redonner de réels espoirs à tous les citoyens concernés. Un dossier de l'habitat, aussi sensible que déterminant pour l'avenir, qui a bénéficié d'une grande attention lors de la deuxième journée, mardi dernier, des travaux de l'APW de Médéa pour sa première session ordinaire de l'année 2008, dans ce sens qu'un débat très animé l'a caractérisé. Un débat auquel étaient présents le wali, M. Abdelkader Zoukh, et les responsables de toutes les parties concernées : DLPE, DUC, OPGI, Agence foncière et CNL. Un dossier dont l'étude et les débats, surtout, auront pris toute cette journée, ce qui dénotait l'urgence à lui donner un second souffle à même de le mettre définitivement sur les meilleurs rails. Dans son intervention, le tout nouveau directeur du Logement et des équipements publics, M. Chaâbane Louaer, donnera d'abord lecture des bilans des différents programmes, relatifs à tous les types d'habitat, dont la wilaya de Médéa a bénéficié depuis 1997. Des bilans chiffrés qui ont, en effet, fait ressortir sans équivoque le retard assez important qu'accuse aujourd'hui le secteur de l'Habitat, dans son ensemble, dans la wilaya de Médéa. Pour ensuite en donner les causes, multiples et complexes, qui entravent la réalisation de ces différents programmes. Et de terminer par proposer des recommandations caractérisées par une responsabilité, une rationalité et une objectivité qui méritent d'être soulignées. Ainsi, concernant le logement social locatif (LSL), le nombre de logements inscrits depuis 1997 jusqu'en 2009, c'est-à-dire ceux du programme 1997/2004, de celui quinquennal 2005/2009, de celui des Hauts Plateaux et de celui de la résorption de l'habitat précaire (RHP), s'élève à 14.400 dont seulement 9.013 ont été réceptionnés. Sur les 5.387 logements restants, 1.927 sont en voie de réalisation, 70 sont à l'arrêt (dans la commune de Chellalet El-Adhaoura) et 3.390 n'ont pas encore été mis en chantier. Quant à l'habitat rural, qui accuse le plus grand déficit, sur 15.420 aides au logement, seules 5.400 ont été matérialisées en logements. Pour le reste, 4.519 sont en voie de réalisation alors que 5.501 attendent d'être mises en chantier. Ce constat de retard caractérisé se retrouve également dans les autres programmes, de l'AADL aux logements d'astreinte en passant par le FNPOS, le FONAL, les logements aidés, l'AGIM et l'ex-EPLF. Ainsi, pour l'AADL, sur les 300 logements inscrits (209 à Médéa et 91 à Berrouaghia) et entrant dans le cadre des 20.000 logements décidés en 2002, aucun n'a été réceptionné à ce jour. Pour le FNPOS, sur les 400 logements inscrits, seuls 100 ont été réceptionnés. Et il en est de même pour le FONAL avec seulement 66 logements réceptionnés sur les 240 inscrits. Seul le programme CNEP a réussi à réaliser ses 400 logements qui ont tous été distribués. Les causes expliquant cette situation, et contenues dans le dossier présenté par M. Chaâbane Louacer, étant notamment l'insuffisance des terrains à bâtir, le nombre réduit de bureaux d'études par rapport au nombre important des projets inscrits dans tous les secteurs, l'insuffisance de main-d'oeuvre, en quantité et en qualité, rendant ainsi difficile, pour ne pas dire impossible, le recours au travail par équipe (8x3) 24 heures durant, l'instabilité des prix des matériaux de construction qui est aggravée aujourd'hui par une hausse vertigineuse de ces mêmes prix, ce qui risque de mettre à l'arrêt momentané et même définitif un grand nombre de chantiers encore opérationnels, l'insuffisance des promoteurs comme celle de leurs qualifications, les difficultés de parvenir aux montages financiers nécessaires du fait de la faiblesse des participations financières des citoyens bénéficiaires, les grosses difficultés que rencontre encore l'habitat rural à véritablement démarrer, les difficultés de la prise en charge, par les promoteurs, des projets de l'AADL... Ceci ayant amené les services concernés à faire des recommandations allant dans le sens d'une meilleure prise en charge de ce secteur de l'Habitat en lui redonnant, en quelque sorte, le seconde souffle dont il a extrêmement besoin. Ainsi, il s'agit d'abord de réfléchir à une réelle promotion foncière, c'est-à-dire l'aménagement préalable des terrains à bâtir, dans le cadre de la mise en application des instruments d'urbanisme approuvés et en vigueur. Comme il s'agit également d'intéresser les bureaux d'études et les entreprises étrangers à venir dans la wilaya de Médéa pour les projets les plus importants, l'obligation des entreprises à appliquer le système du travail par équipe, l'utilisation des matériaux locaux comme celle du préfabriqué, l'augmentation de l'aide financière accordée par l'Etat aux citoyens bénéficiaires des programmes qui leur sont destinés et notamment l'habitat rural... Des problèmes et des difficultés pour lesquels la commission de l'APW, chargée de l'équipement et de l'aménagement urbain, a présenté des recommandations allant, elles aussi, dans le sens d'une redynamisation de tous les projets engagés, du lancement de ceux qui n'ont pas encore démarré, tout en insistant sur le respect des délais de réalisation.
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