Algérie

Médéa Ce climat qui fait mal



La quatrième communication supprimée, sur les cinq programmées, un débat réduit à sa plus simple expression, compte tenu du peu de temps qui lui a été consacré, des interventions dont la plupart étaient bien loin du thème choisi, point de conclusion, ni recommandations et une salle de conférences qui s'était, plus qu'à moitié, vidée une fois le wali reparti à l'issue de la première communication. Tels ont été les faits marquants empreints de désolation et de frustration même, de cette rencontre d'information et de sensibilisation sur «la protection de la santé contre le changement climatique», organisée dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de la Santé qui a lieu le 7 mars, de chaque année. Une manifestation qui, pourtant, était placée sous le haut patronage du wali de Médéa! L'organisation ayant été, quant à elle, du ressort de la direction de la Santé et de la Population (DSP) de la wilaya de Médéa, de la coordination des associations de quartiers de la ville de Médéa, avec le concours du groupe Antibiotical-Saidal de Médéa. Une journée d'étude qu'a abritée la grande salle de conférences Dr Mohamed Bencheneb du centre universitaire Dr Yahia Farès, de Médéa et qui aura pris fin sur un réel goût d'inachevé. Une clôture en véritable queue de poisson. «Nous sommes frustrés, sincèrement, par cette tournure inattendue qu'a pris le déroulement de cette journée d'étude. Et dire que le thème choisi est d'une importance qui n'est plus à rappeler», nous diront deux des communicants: les docteurs Yamina Benhadji et Mohamed-Fateh Benkortebi. Cela voulait tout dire. Pour en revenir à cette célébration de la Journée mondiale de la Santé, à travers cette rencontre d'étude, elle avait débuté par une courte intervention d'ouverture du DSP, M. Choukri Hamoum, suivi de M. Abdelkader Zoukh, wali de Médéa, qui insistera surtout sur «la participation effective du citoyen qui reste primordiale car l'Etat, à lui seul, ne peut tout faire». Et d'ajouter: «La protection de notre environnement doit être une bataille collective qui nécessite l'étroite coordination de tous: citoyens, élus et exécutif. Agissons comme un seul homme pour mettre un terme à cette situation malheureuse caractérisée par toutes ces ordures éparpillées partout, une pollution de plus en plus envahissante, des comportements dénués de tout esprit de civisme... Il y va de la santé et de l'avenir de tous». Après quoi, il annoncera l'ouverture des travaux de cette journée d'étude et assistera à la première communication, dans sa totalité, présentée par le Dr Mohamed-Fateh Benkortebi, sur «la santé et l'environnement». Une communication qui aura eu le mérite d'aborder le thème dans ses moindres détails, en donnant des statistiques qui deviennent, de plus en plus, pré-occupantes. Lui emboîtant le pas, le Dr Yamina Benhadji parlera longuement de «la pollution atmosphérique» et d'enchaîner avec «le bruit». Là aussi en s'appuyant sur des photos bien expressives et mettant en relief le manque de civisme des citoyens et notamment les propriétaires de véhicules lourds (bus, camions et engins) qui délaissent les parkings aménagés pour aller se garer sous... les toits et les balcons des habitations. Sans oublier tous les autres désagréments qu'ils engendrent. Et alors que l'on s'attendait à la présentation de la quatrième communication, et la deuxième du Dr Mohamed-Fateh Benkortebi, sur «les actions entreprises en Algérie et plus spécialement à Médéa», ce fut le Dr M. Mesdour qui intervint sur «l'environnement et l'Islam». Une communication très riche qui a eu, elle aussi, le mérite de retenir l'attention des présents, bien peu nombreux par rapport à l'importance du thème. Suivra ensuite le débat qui, il faut le dire, ne restera pas longtemps dans les mémoires de ceux parmi les présents qui s'attendaient, certainement, à autre chose de plus positive. Un débat qui clôturait cette journée d'information et de sensibilisation qui, pourtant, promettait beaucoup, vu la médiatisation dont elle avait bénéficié. Quant aux conclusion et recommandations, il n'y en eut point. Alors, que c'est toujours le plus important dans ce genre de journées d'étude.


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