Algérie

MEDEA : BEAUCOUP RESTE A FAIRE



« Je suis conscient de l'état de dégradation de l'environnement, de ses écosystèmes et de ses ressources naturelles», «Je dois respecter la vie, la nature et ses éléments», «Je suis responsable de mes déchets et ordures», «Je dois protéger et économiser l'eau», «Je dois préserver le patrimoine», «Je dois respecter les autres», «Je dois veiller à ne pas polluer l'environnement», «Je dois lutter contre le bruit et ses méfaits»… et, surtout, «Je m'engage à participer à la protection de l'environnement».
Tels sont quelques-uns des points, parmi les plus de cinquante que compte la «charte scolaire environnementale» dont une affiche nous a été «offerte», en même temps que le recueil (170 pages) des «dix lois de l'environnement», par les responsables de la direction de l'Environnement de la wilaya de Médéa à l'occasion de la célébration de «la Journée mondiale de l'Environnement» qui a lieu le 5 juin de chaque année. Une célébration placée cette année sous le slogan «Economie verte» et qui a eu lieu jeudi dernier, pour des raisons objectives de programmation, au niveau du site du barrage de Sidi Naâmane, chef-lieu de daïra situé à 50 km au sud-est de Médéa, en présence des autorités locales et des directions concernées.
Une célébration de la Journée mondiale de l'Environnement qui s'est caractérisée par une exposition où il y avait plusieurs stands et que la délégation officielle a visités en recevant les explications quant aux rôles joués par ces différents intervenants dans la protection de l'environnement. Un tour de visite suivi par une démonstration nautique, au niveau du barrage, donnée par les éléments de l'école de plongée subaquatique de Médéa avec une simulation de sauvetage d'un jeune en situation de noyade. Une célébration enfin qui s'est achevée, sous une chaleur caniculaire, par la remise de récompenses aux «meilleurs intervenants dans la protection de l'environnement». Cependant, et malheureusement, au-delà de cette manifestation sympathique, joviale, bon enfant… il est de notre devoir de dire et de rappeler autant de fois que nécessaire que tout ce qui existe en théorie à travers les affiches, prospectus, chartes, lois, expositions… est loin de se retrouver dans la pratique, dans la protection permanente de l'environnement dans lequel on évolue aujourd'hui. Un environnement constamment agressé, la majeure partie du temps abandonné. Et il n'y a qu'à faire un tour d'observation intéressée à travers nos rues et ruelles, sur les places publiques, au niveau des gares routières et stations de transport urbain, aux alentours des établissements scolaires, au niveau des ensembles d'habitations OPGI et autres, aux alentours de certaines mosquées même, en bordure des routes, au niveau du nouvel espace naturel de détente avec son oued qui se trouve en contrebas de l'espace artisanal de Tamezguida (ex-espace artisanal d'El-Hamdania)… Et l'on sera fixé réellement sur le degré de «saleté» qu'a malheureusement atteint l'environnement dans lequel nous vivons, où évoluent nos enfants ! Faites un tour au niveau ou plutôt à l'intérieur du marché couvert supérieur, aujourd'hui déserté à 95% par ses occupants, du centre ville de Médéa.




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