Algérie

Médéa Une cause des déperditions


Médéa                                    Une cause des déperditions
Parmi les nombreuses contraintes auxquelles sont confrontés les milliers d'élèves des différents cycles d'enseignement, celui du transport scolaire est certainement le plus ardu, si l'on sait que le parc disponible n'excède pas 187 véhicules, dont une partie est immobilisée ou affectée à d'autres utilisations. Pis, une vingtaine de bus de transport scolaire a été prélevée pour servir à d'autres fins, dont le transport des équipes sportives locales, a-t-on appris. Confié à la gestion des communes, le parc de transport scolaire est loin de répondre aux besoins des élèves des zones rurales et enclavées qui, pour certains, font plusieurs kilomètres à pied pour rejoindre leurs établissements, avec tous les risques auxquels ils sont chaque jour confrontés. En effet, des bambins doivent chaque matin et chaque soir former des petits groupes pour traverser les zones boisées afin de se prémunir contre les attaques des animaux sauvages. Comme cela est d'ailleurs corroboré par les chiffres disponibles, les plus importantes déperditions scolaires sont enregistrées au niveau des établissements situés dans les régions montagneuses. Les filles de ces zones sont généralement les premières sacrifiées par les parents qui trouvent prétexte en cela pour céder aux idées conservatrices. Est-ce normal de mobiliser un bus de transport scolaire à un autre usage, comme cela a été constaté au niveau d'une APC de l'est de la wilaya ' Selon notre source, le président d'une APC rurale n'a pas trouvé mieux que de réserver le bus scolaire à ses navettes quotidiennes, en compagnie de sa secrétaire, entre leur lieu de résidence et le siège de la commune dont il a la charge. Le transport scolaire, qui est un facteur essentiel dans l'amélioration du taux de scolarisation, doit être revu dans le mode de sa gestion par un recensement exhaustif des véhicules en état de marche et ceux qui sont en panne. Mais pas seulement, si l'on sait que des bus qui faisaient des liaisons entre certaines agglomérations et des établissements scolaires peuvent être réaffectés après l'ouverture de nouveaux établissements, des cantines et des internats, comme c'est le cas dans les agglomérations de Ouamri, Si Mahdjoub et Bir Benabed. Le transport scolaire demeure le parent pauvre du système, car ne profitant qu'à 2604 élèves, chiffre en deçà des besoins des zones rurales, où les bambins sont astreints à effectuer des trajets de plusieurs kilomètres pour se rendre à l'école le matin ou rentrer chez eux à la fin des cours.
M. El Bey
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