Le phénomène, devenu
un véritable fléau social, de la commercialisation mais
surtout de la
consommation du kif traité et des psychotropes, en milieu
urbain, ne cesse de prendre de l'ampleur, très inquiétante, et dont sont
victimes les jeunes âgés entre 17 et 30 ans.
Un constat amer qui découle de la lecture du bilan pour
l'année 2011, établi par les services de la police judiciaire
relevant de la sûreté de
wilaya de Médéa. Un bilan qui fait état de la saisie de pas moins de 1,230 kg de kif traité et
de 536 comprimés de psychotropes avec comme pics, en termes de périodes de
saisie, les mois de janvier et février, avec respectivement 971 et 159 g de kif traité, et les
mois d'octobre, février et juillet, pour ce qui est des psychotropes, avec
respectivement la saisie de
106,102 et 80 comprimés. Avec la précision que pour le mois d'avril de cette même
année 2011, en plus de 93 comprimés saisis, une quantité de 50 flacons du
médicament «halobéridol», un tranquillisant très fort et très dangereux, a été
également saisie.
Un bilan qui fait état de 71 affaires traitées
et pour lesquelles pas moins de 95 individus, dont 03 mineurs, ont été
interpellés. Le traitement de ces 71 affaires a débouché sur la mise sous mandat de
dépôt de 60 individus, 27 autres ayant fait l'objet d'une citation directe à
comparaître alors que 02 autres individus étaient toujours en fuite au 31-121-2011.
Un fléau social que cette habitude à consommer
du kif traité et des psychotropes, qui n'a pas laissé indifférentes plusieurs
associations luttant contre le phénomène des stupéfiants à travers la wilaya de Médéa, qui
organisent périodiquement des journées d'information et de sensibilisation
ciblant surtout les collégiens, les lycéens et même les écoliers, filles et
garçons. Comme cela a été le cas la semaine dernière à Ksar el Boukhari, chef-lieu de
daïra situé à 64 km
au sud de Médéa. Des actions très louables mais qui restent cependant très
insuffisantes et qui devraient être renforcées par une campagne de
sensibilisation quasi permanente au niveau, notamment, des mosquées où les
parents de tous ces jeunes peuvent être touchés. Un travail de longue haleine
qui doit être mené sans relâche.
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Posté Le : 14/03/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : Rabah Benaouda
Source : www.lequotidien-oran.com