Médéa

Patrimoine n Une reconstitution du rituel d'un mariage traditionnel a été organisée au Musée des arts et des traditions populaires de Médéa.Intitulée «Une Algéroise à Médéa», cette reconstitution retrace les différentes étapes d'un mariage traditionnel, selon les us et les coutumes en vogue à Médéa, jusqu'à une date très récente, en focalisant sur les moments les plus importants de ce rituel, à savoir la sortie de la jeune mariée du domicile patriarcal, son accueil par la famille du conjoint et l'incontournable revue d'habits et d'apparats, «Tesdira» en langage populaire.Les «mains savantes» et l'expérience des membres de l'association Les doigts d'or de Médéa ont été mis à contribution pour la réussite de cette manifestation culturelle, destinée à faire redécouvrir au public quelques facettes des fêtes de mariage à l'ancienne.Pour plonger les visiteurs dans l'ambiance des mariages d'antan, un décor, à l'identique, de la salle de réception de la mariée à été dressé dans le hall central du musée, où seuls les parents proches étaient admis pour l'accueil de la mariée. Un autre espace, réservé aux convives, a été aménagé, dans l'arrière-cour du musée, en salle d'apparat où la mariée effectuera sa revue d'habits de mariage, sous un air d'andalous, joué par la troupe «Ez-ziria» de la ville de Miliana, invitée à l'occasion pour agrémenter cette fête de mariage. Autre étape importante de ce mariage à l'ancienne, la sortie de la mariée du domicile familial, qui se faisait, autrefois, à dos de cheval, avant d'être remplacé par la voiture. Pour coller à l'événement, les organisateurs n'ont pas lésiné sur les moyens, en ayant recours au service du club «cars» de Draria, Alger, pour l'organisation du cortège nuptial.Une trentaine de voitures an-ciennes ont participé à ce cortège, qui a sillonné les principales artères de la ville de Médéa, avant de déposer la mariée aux portes du Musée régional des arts et des traditions populaires où elle est accueillie sous les youyous des femmes, toutes flanquées de leur costume traditionnel. La célébration du Mois du patrimoine, qui consacre cette année une large part aux traditions vestimentaires de la région, a été une occasion, pour l'ancienne génération notamment, de revenir des années en arrière sur des traditions qui tendent à disparaître.