Le nouveau wali, Mostefa Layadi, a programmé une tournée dans les 64 communes.Je serai intransigeant envers tous ceux qui ne prendront pas leurs responsabilités.» Une phrase courte mais lourde de sens qu'avait prononcée le nouveau wali, Mostefa Layadi, lors de la cérémonie de passation de consignes avec son prédécesseur. S'en tenant strictement à ses propos, il vient de passer à l'action en programmant une tournée dans les 64 communes de la wilaya, afin de s'enquérir et d'étudier sur place les problèmes et difficultés entravant les chantiers qui sont à la traîne, concernant des projets de développement.Il devrait aussi profiter de ces visites d'inspection et de travail pour sermonner les présidents d'APC et leur demander de redoubler d'efforts pour améliorer la situation de l'environnement et de l'hygiène de leurs communes respectives. Au chef-lieu de wilaya, les premières sorties du nouveau wali sur le terrain à travers les quartiers périphériques ont commencé à donner des résultats. Au nouveau pôle urbain de Médéa, le stationnement de nuit des poids lourds et semi-remorques devant les bâtiments, provoquant une pollution sonore et dégageant des fumées toxiques, a été fermement interdit.Les entrepreneurs, qui avaient laissé les gravats et les résidus de matériaux de construction après l'achèvement des chantiers de travaux, ont été aussi rappelés à l'ordre afin de les enlever au plus vite. Un comité de suivi, conduit par le chef de daïra et du président de l'APC de Médéa, a été installé avec pour mission de recenser et de mettre en demeure tous les habitants qui entreposent sur la chaussée, les trottoirs et les espaces publics des matériaux et des carcasses encombrants, sans autorisation de l'administration de la municipalité.Cette opération sera suivie par des travaux d'embellissement pour agrémenter le cadre de vie des riverains. Ces dispositions, prises par le nouveau chef de l'exécutif de wilaya, ont été accueillies favorablement par la majeure partie de la population locale qui aspire au changement dans tous les domaines. Mais d'autres citoyens, méfiants, restent sceptiques, craignant que toutes ces actions ne soient qu'un leurre de courte durée.Rappelons que la cité millénaire n'a pas bénéficié depuis fort longtemps de projets d'envergure répondant à la croissance démographique galopante, en matière de modernisation et d'aménagement urbain. Ses habitants continuent de vivre le calvaire au quotidien, avec d'impressionnants embouteillages de véhicules, accentués par des stationnements anarchiques, le mauvais état de plusieurs routes, l'éclairage public défectueux dans certains quartiers qui fait plonger la cité dans l'obscurité, les coupures d'eau intempestives et inexpliquées?Aussi, la crise du logement, caractérisée par l'exode rural, a obligé les membres des familles nombreuses, entassés dans des appartements exigus, à dormir à tour de rôle. Les espaces publics sont également squattés par les commerçants informels, nuisant ainsi à la tranquillité des citadins. Les habitants de la capitale du Titteri s'accordent à dire, pour la plupart, que leur ville ressemble aujourd'hui à un grand village dépourvu de toutes les commodités modernes, ne répondant point au statut d'un chef-lieu de wilaya.
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Posté Le : 13/10/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A Teta
Source : www.elwatan.com