Médéa

Plusieurs jeunes de Médéa s'adonnent en pleine nuit à un jeu dangereux qui est le rallye des motos. On les appelle les «engins de la mort», en référence aux nombreux accidents mortels enregistrés au quotidien.Le nombre des motos s'est multiplié ces deux dernières années au chef-lieu de wilaya pour éviter le calvaire de l'impressionnant encombrement et des bouchons permanents de la circulation au niveau des principaux axes routiers de la ville. Malheureusement, d'autres jeunes n'utilisent pas ces moyens de transport à bon escient, ils sont là en groupe, à partir de 22 heures, jusqu'à une heure tardive de la nuit à sillonner les artères et ruelles de la cité avec des motos à échappement libre, faisant fi des règles de la conduite. Ils ne respectent pas la signalisation routière et grillent les sens interdits et les stop.Même les malades de l'hôpital Mohamed Boudiaf n'échappent pas au vacarme assourdissant des moteurs. Que peut se dire à ce moment là un père de famille qui dort la fenêtre ouverte à la recherche d'un peu de fraîcheur après une journée de travail harassant, tiré de son sommeil en sursaut en pleine nuit par le ronronnement puissant de moteurs, de klaxons d'automobiles, où de fortes déflagrations de pétards. C'est assurément l'énervement et la colère vis-à-vis de cette impunité. Il est du devoir des autorités locales d'intervenir pour interdire et sévir au-delà de minuit contre tout genre de tapage nocturne en appliquant scrupuleusement la loi.