Mécontentement des délégations

Il fallait s?y attendre, et nous l?avons dit dans un de nos précédents articles sur le sujet. Entre l?avis d?un diplomate et celui d?un technicien venu obtenir une médaille, il y a un grand fossé. Nul doute que les organisateurs n?ont pu faire face à toutes les questions et à toutes les plaintes des dirigeants africains qui se sont rabattus sur les fédérations respectives afin de trouver une solution à leurs angoisses. Chacun mettait du sien pour sauver les meubles. A la fédération de basket-ball, trois chefs de délégation criaient leur désarroi quant à l?hébergement et la restauration, il s?agissait de celles du Nigeria, de l?Afrique du Sud et de l?Egypte. Le président de la FABB, Mustapha Berraf, les a rassurés par téléphone, de son soutien et promis de faire le nécessaire. Hani Abdelmoumène Moussa, le chef de la délégation de basket-ball égyptien, a été clair dans ses propos. « Mon équipe se trouve dans de mauvaises conditions à la cité universitaire d?Ouled Fayet. Permettez-moi de vous dire que j?ai honte de parler ainsi de l?Algérie, pays frère ». Même s?il avoue que ses éléments n?ont pas accepté de se restaurer, il sera plus intransigeant sur un minimum que doit avoir une équipe qui entre en compétition. A ce propos, Hani ajoutera : « Vous êtes un pays musulman et vous savez que chez nous, la mixité n?existe pas. Alors, comment pourrais-je accepter d?avoir 4 douches et 4 toilettes pour mes deux équipes de 30 filles et garçons. C?est inconcevable d?avoir des sanitaires collectifs communs et insuffisants ! » Au-delà de toutes ses failles, le responsable égyptien demeure perplexe devant le fait de donner des petits lits à des athlètes qui mesurent dans leur majorité plus de 2 m. Il lancera : « Il faut être novice dans la discipline pour ne pas penser à ce détail important ! » Les jeux sont faits, comme dirait l?autre et les jeux ont commencé tel que veut la programmation. Quant à la solution, elle reste à la merci du miracle.