L'été est synonyme de détente et de
loisirs. Une virée vers la grande bleue reste indéniablement l'aspiration de
tous. Néanmoins, à Mécheria, une ville des hauts-plateaux distante de la côte
de plus de 350 km, il y a ceux aux moyens limités qui ne vont nulle part. La
ville en revanche n'a que très peu de choses à leur offrir en guise de loisirs.
Les jeunes se morfondent dans l'ennui. Imaginez une seule et unique piscine où
jeunes, adultes et athlètes des associations sportives se disputent le moindre
espace... La cohue est indescriptible et les conditions d'hygiène peu
reluisantes.
«Le
déficit infrastructurel dans ce domaine est énorme, constate un citoyen, et la
question nécessite d'être débattue au niveau des élus communaux pour un
développement harmonieux et durable », estime-t-il encore. «D'autant plus
qu'aujourd'hui, toutes les wilayas du pays passent par une embellie budgétaire
à même de permettre une mise à niveau de tous les secteurs».
«Qui n'aimerait pas trouver dans sa ville un petit parc
d'attractions ou d'autres espaces de convivialité pour s'extirper de la
morosité ambiante de l'été ?», s'empressa de dire une bonne dame qui promenait
ses petits-enfants. Elle ajoutera : «On étouffe dans cette ville. Il n'y a ni
jardin, ni forêt récréative, ni parc de loisirs comme dans toutes les villes
qui se respectent.
Les
femmes au foyer, rappelle-t-elle, qui sont tout le temps cloîtrées entre quatre
murs, ont elles aussi le droit à un bol d'air. Mais faut-il le trouver !,
souligne-t-elle avec désolation.
A
défaut d'infrastructures, les jeunes et moins jeunes passent la plupart du
temps sur les terrasses des cafés, engageant d'interminables palabres à vous
ôter à jamais le plaisir de rester. Une autre frange de jeunes, par contre,
trouve refuge dans les cybercafés qui meublent le centre-ville de Mécheria. Ils
passent des heures à consulter des sites. Fort heureusement, les propriétaires
ont pris le soin de doter leurs salles de climatiseurs pour agrémenter
l'atmosphère. Midi trente, la chaleur s'accentue peu à peu. La ville commence à
se vider de sa substance. La sieste, somme toute forcée, reste pour les
citoyens la seule échappatoire pour se dérober quelque peu à la chaleur, qui a
atteint ces derniers temps 42°C.
L'avantage à Mécheria est que les fins d'après-midi sont plus
clémentes et les nuits fraîches. C'est dû, nous dit-on, à la platitude du
relief qui caractérise la région des hauts-plateaux. Au fait, ce n'est qu'à
partir de 19 h, fraîcheur aidant, que la ville s'anime de nouveau, notamment au
niveau du boulevard principal, jalonné de commerces de glaces et autres
crémeries qui offrent aux clients leurs meilleurs produits.
Les
soirées musicales et autres activités culturelles pour les familles n'ont
jamais été inscrites au programme culturel de la commune. A défaut, ce sont les
mariages qui permettent aux jeunes de s'éclater quelque peu.
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Posté Le : 25/07/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : MS Laradji
Source : www.lequotidien-oran.com