Algérie

Méchéria: Patrimoine forestier en dégradation



Le rapport établi par l'association pour la protection et l'amélioration de l'environnement de Méchéria sur l'état actuel du patrimoine forestier de la région de Méchéria, et dont notre bureau a été destinataire d'une copie, fait état d'un constat amer.

 En effet, évoquant l'historique de ce patrimoine, le rapport en question met en relief les efforts entrepris par l'Etat, dans le cadre de la politique de boisement de masse, lesquels ont permis à la commune de Méchéria d'avoir un patrimoine forestier assez appréciable ayant favorisé, note le rapport, et malgré les aléas du temps, l'installation d'un microclimat des plus favorables. C'est ainsi que les flancs du djebel Antar, qui étaient dénudés des suites de la sécheresse prolongée des années 70, ont vu pousser des pinèdes assez agréables à fréquenter. Les bandes vertes, qui étaient à l'époque destinées à tester la capacité de la steppe (domaine asylvatique) à recevoir des plantations de ce genre, constituent aujourd'hui un espace de protection des routes du phénomène de l'ensablement et offrent tant à la faune qu'aux usagers de la route des endroits pour se protéger contre le soleil.

 Si aujourd'hui, l'Etat s'était lancé sur une approche d'amélioration du patrimoine forestier, souligne-t-on dans le même document, force est de constater que l'approche actuelle n'est même pas celle de la préservation et pour cause; l'état d'abandon et de dégradation dans lequel se trouvent actuellement les espaces forestiers de la région de Méchéria, en proie aux ordures et aux déchets de toutes sortes qui envahissent les ceintures vertes offrant un visage hideux et désolant à la fois. Des agressions de tout genre sont perpétrées contre les bandes de protection, dans l'indifférence générale et sans que personne ne crie gare, souligne-t-on encore dans le rapport en question qui alerte une fois de plus les instances concernées sur les dégâts occasionnés par la chenille processionnaire qui affecte sérieusement la bande verte.

 L'autre site non épargné, lui aussi, par la dégradation est en l'occurrence djebel Antar qui est devenu, indique le même rapport, le réceptacle de dizaine de carrières qui sont en train de le grignoter portant un sacré coup à l'écosystème et sa biodiversité, ayant provoqué la disparition de plusieurs espèces animales, comme l'outarde, le renard, la gerboise, le loup…

 En conclusion du rapport de l'association environnementale de Méchéria, les tentatives de regarnir les espaces qui se font, constate-t-on, sans tenir compte des erreurs du passé en reconduisant le pin d'Alep, sachant pertinemment que cette espèce met beaucoup de temps à pousser et qu'elle constitue un mets de choix pour les chenilles processionnaires.




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