MECHERIA Les droits de l'enfant en question

En prévision de la journée mondiale del'enfance célébrée le 1er juin de chaque année et la journée de l'enfantafricain coïncidant avec le 16 juin, le ministère de la Justice organise, àtravers tous ses tribunaux et cours, des conférences s'étalant du 21 mai au 18juin 2007, à l'effet de vulgariser et expliquer les textes et les lois relatifsà la protection de l'enfance et les droits de l'enfant. Dans ce cadre, le président du tribunal de Méchéria, M. B. Bachir,a présenté mercredi dernier une conférence-débat sur les droits et garantiesdes enfants devant la justice, à l'issue de laquelle il a passé en revue touteune panoplie de textes juridiques et législatifs sur les droits de l'enfantayant commis un quelconque délit devant le conduire devant la justice. Parmices droits, l'orateur a cité entre autres points, le secret de l'instruction,la non-diffusion du nom du dealer, son droit à la défense, la présence desparents et des tuteurs. Parailleurs, le président du tribunal s'étalera sur les tâches délicates du jugedes mineurs, qui est tenu, a-t-il souligné, par la force des textes, à neprononcer aucune condamnation avant d'étudier et d'analyser les tenants et lesaboutissants qui ont poussé l'enfant à commettre le délit. Aujourd'hui, dira l'orateur en substance, avec la dislocation dunoyau familial, le divorce, la crise de logement, le chômage et la malviesurtout, les enfants, pour noyer leur désespoir, versent dans la drogue, sourcede toutes les délinquances. Certes devant la justice, le mineur-dealerbénéficie de toutes les protections dictées par la juridiction algérienne etautres conventions internationales. Néanmoins, dira encore l'orateur, le soucimajeur de l'Etat et les instances juridiques est de favoriser le côté préventifde la chose en veillant sur l'éducation, la sensibilisation avec l'implicationeffective des parents, de l'école, des associations à caractère social etéducatif avant même l'arrivée de l'enfant devant la justice. «Prévenir mieuxque guérir», dira M. Bachir en conclusion.