Le protocole d'accord entre la SGP Industries manufacturières et la société espagnole Celma permettra la réouverture de l'usine de chaussures de Chéraga, avec une production de 55 000 paires/an au démarrage.
Trois protocoles d'accord ont été signés, jeudi, par des entreprises espagnoles et algériennes, ont annoncé les responsables des Sociétés de gestion des participations (SGP) mécanique, industries manufacturières et chimie-pharmacie. Dans le domaine de la mécanique, l'Entreprise nationale des matériels de travaux publics (ENMTP), basée à Aïn Smara (Constantine), a signé un accord avec la société espagnole Europactor, spécialisée dans la fabrication de compacteurs de capacités de 5 à 25 tonnes, pour la création d'une société mixte dans la cadre de la règle 51/49 régissant l'investissement étranger en Algérie. 'Le pacte d'actionnaire et le business plan, nous pensons les finaliser lors de la prochaine rencontre au mois de mars, à l'occasion d'un Forum d'affaires algéro-espagnol", a indiqué le président du directoire de la SGP-Equipag, Bachir Dehimi. Le deuxième protocole concerne la récupération du papier. Il a été paraphé par la SGP Chimie-Pharmacie et l'entreprise espagnole Saica Paper, leader mondial dans la récupération du vieux papier.
M. Bounab Chérif, président du directoire de la SGP Chimie-Pharmacie, indique qu'il n'y a pas de production de papier en Algérie, alors que la demande est estimée à près de 500 000 tonnes. Tout est importé. 'Aujourd'hui, nous volons reprendre sérieusement la production du papier. Nous voulons diminuer la facture d'importation du papier", a affirmé M. Bounab Chérif, à travers la récupération du vieux papier. Selon lui, il y aurait un gisement de 450 000 tonnes de vieux papiers en Algérie.
Ce gisement pourrait passer à 880 000 tonnes dans cinq ans. 'Pour l'instant, les entreprises nationales, publiques ou privées, récupèrent environ 100 000 tonnes", précise M. Bounab. Le reste est abandonné. Les exportations de vieux papiers sont marginales. Sur les 350 000 tonnes de vieux papiers non utilisés, 10 000 tonnes seulement ont été exportées en 2012.
'Nous n'avons ni le savoir-faire ni la technologie. C'est dans ce cadre que nous avons fait ce partenariat avec le numéro un mondial en matière de récupération du vieux papier", argue le président du directoire de la SGP Chimie-Pharmacie. Le troisième accord a été signé par le groupe Leather Industry, relevant de la SGP-IM, et la société espagnole Celma, spécialisée dans l'industrie du cuir. Le protocole d'accord, une fois formalisé, permettra la réouverture de l'usine de chaussures de Chéraga. Il est prévu, durant la première année, la production de 55 000 paires de chaussures pour atteindre un million d'unité la deuxième année. Sur les troisième et quatrième années, l'usine table sur un objectif de deux millions de paires de chaussures de qualité et des prix abordables. Ce qui correspond à un chiffre d'affaires de près de deux milliards de dinars par an.
En termes d'emplois, 460 nouveaux postes sont prévus. 'Celma prendra une participation initiale à hauteur de 25% dans le capital social de l'usine de Chéraga, et dans une deuxième phase porte cette participation à 49%", a indiqué le président du directoire de la SGP-IM, Abdelhak Saidani. Il est prévu aussi dans le cadre de ce partenariat de créer un centre technique d'accompagnement des entreprises relevant du portefeuille du cuir, aussi bien dans la tannerie, dans la fabrication de chaussure que dans la formation et l'assistance technique.
Le centre, qui sera installé à Chéraga, aura un capital social de 500 millions de dinars détenu à hauteur de 35% par le partenaire espagnol. La SGP industries manufacturières étudie également la possibilité d'ouvrir encore l'usine de chaussure de Frenda à Tiaret.
M. R.
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Posté Le : 12/01/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Meziane Rabhi
Source : www.liberte-algerie.com