Algérie

Me Farouk Ksentini préconise la rupture des relations diplomatiques



Me Farouk Ksentini préconise la rupture des relations diplomatiques
Après l'affaire de l'emblème national profané par un Marocain, à Casablanca, suite à une attaque contre le consulat d'Algérie, et l'emprisonnement de l'enfant athlète Islam Khoualed et d'autres attaques médiatiques de dénigrement contre Alger, et hier la question de réfugiés syriens, Me Farouk Ksentini préconise la rupture diplomatique entre Alger et Rabat «puisque cette décision n'aura pas d'impact sur l'Algérie».Dans une déclaration faite, hier, au Temps d'Algérie, Me Ksentini, président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme (CNCPPDH) s'est dit scandalisé par l'attitude du régime marocain concernant la question des familles syriennes refoulées par Rabat vers les frontières algériennes.«Je suis scandalisé. Les autorités marocaines convoquent notre ambassadeur à Rabat pour protester contre le refus d'accès au territoire national à des familles syriennes, alors que c'est lui-même qui les a refoulées vers nos frontières. Je ne vois qu'une énième provocation», a-t-il déclaré ajoutant qu' «il faut aller vers des réponses plus sévères et répliquer le plus fermement possible».Il a recommandé, notamment, de rappeler l'ambassadeur algérien à Rabat et d'expulser l'ambassadeur du Maroc à Alger.« A mon avis, il faut appliquer les méthodes les plus sévères, puisque c'est le régime marocain qui nourrit de la haine contre l'Algérie.»A la question si une telle mesure venait à être prise par Alger, quel impact aura-t-elle sur les deux pays ' Me Ksentini répond : «L'Algérie na rien à perdre. Nous n'avons pas des relations économiques fortes. Nous n'avons hérité de ce régime que des tonnes de drogue qui empoisonnent des milliers de jeunes Algériens.»Il a également insisté sur la rupture des relations en indiquant que le défunt président Houari Boumediène avait déjà fait cela en 1975.«Il faut appliquer les moyens forts comme l'a déjà fait le défunt Houari Boumediène en 1975. Le Royaume ne va pas s'arrêter dans ses man?uvres. Il faut donc le stopper», a soutenu Me Ksentini.Le président de la CNCPPDH a tenu à rappeler les précédentes attaques du régime marocain contre l'Algérie en citant l'affaire de l'emblème national arraché suite à une attaque d'un jeune Marocain contre notre représentation diplomatique à Casablanca, de surplus survenue le 1er novembre, une date très symbolique pour l'histoire de l'Algérie.«Le jeune Marocain n'a eu qu'une condamnation ridicule suite à son acte contraire au droit international», dénonce-t-il.«Ça commence à faire beaucoup. Il faut impérativement mettre le holà à ces provocations», a-t-il préconisé, précisant que «le régime marocain n'est pas vraisemblablement un pays qui respecte le droit international. Il faut le remettre à sa place», a-t-il souligné. Concernant les allégations mensongères portées par les autorités marocaines à l'encontre de l'Algérie sur le refoulement de dizaines de familles syriennes dont un bébé de 40 jours aux frontières ouest, le président de la CNCPPDH a estimé que c'est «du droit de l'Algérie qui est un pays souverain de refuser l'accès au territoire national à des personnes qui veulent y entrer clandestinement».«Si des personnes sans papiers et harraga veulent entrer au sol algérien illégalement, c'est normal qu'on leur refuse l'accès. Qu'ils soient syriens ou d'autres nationalités. Ils sont dans l'obligation d'être dans la régularité», explique-t-il.Il a insisté sur le fait que «le régime marocain joue la carte syrienne pour détourner l'attention de l'opinion publique marocaine face à la perte de points dans le dossier du Sahara occidental».Pour ce qui est du sort de ces familles, Me Ksentini a précisé que l'Algérie a toujours accueilli des Syriens qui sont aujourd'hui des milliers depuis 2011. «Pourquoi refusera-t-elle de les accueillir aujourd'hui '», s'est-il interrogé.Il a estimé à ce propos «qu'on pourra toujours trouver une solution à ces familles syriennes, mais dans l'apaisement et le respect».




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