Me Dabouz et ses coaccusés condamnés par le tribunal de Ghardaïa

Le tribunal de Ghardaïa a rendu, hier, son verdict dans l'affaire où plusieurs activistes mozabites avaient été accusés. En effet, les accusés ont été condamnés à 18 mois de prison ferme et seul Hamou Mosbah, militant et responsable au sein du FFS, a été condamné à un an de prison avec sursis. Quant aux activistes condamnés, il s'agit de l'avocat Salah Dabouz, de Mohamed Dabouz, de Hadj Brahim Aouf, de Khodir Babaz, de Khodir Sakouti, de Dadou Nounou Noureddine et de Chikh Belhadj Nacereddine.À préciser que le tribunal a condamné ces militants par contumace. Seuls Salah Dabouz et Hadj Brahim Aouf étaient présents en Algérie lors des faits, les autres accusés se trouvaient à l'étranger depuis plusieurs années. À noter que le dossier du défunt Kamel-Eddine Fekhar, mort en détention, a été retiré de l'affaire.
Le défunt était poursuivi dans le cadre de la même affaire et incarcéré avec Hadj Brahim Aouf. "Tout a commencé avec le procès de Khiat Idris et de Tichabet Noureddine. Donc, l'affaire représente un clonage parfait de l'affaire Baba Nadjar Mohamed, le plus ancien détenu d'opinion en Algérie.
Allot Omar avait été lâchement assassiné par des soi-disant inconnus, tout comme l'a été avant lui Bazine Bakir", rappelle Me Dabouz, qui se trouve à l'étranger, ajoutant que "la justice à Ghardaïa n'avait pas trouvé mieux que d'aller puiser dans ses fiches pour désigner des coupables parmi les activistes qui avaient été jugés le 25 mars 2019", a précisé Me Dabouz, ajoutant que "bien que le tribunal criminel de Ghardaïa les ait reconnus non coupables du meurtre, car la défense avait réussi à apporter la preuve de leur innocence, cela n'allait pas empêcher le tribunal, qui s'était tenu sans les jurys, de les condamner à 10 ans de prison ferme pour soi-disant propagation de terreur".
L'avocat a rappelé que ceux jugés hier avaient critiqué cette décision. "Le 31 mars 2019, Fekhar et Aouf étaient arrêtés et soumis à un traitement inhumain jusqu'à la mort du Dr Fekhar", a-t-il encore dénoncé.

M. Mouloudj