MDS : «Notre peuple ne peut plus se contenter de compromission avec l'islamisme»

«Les tenants du pouvoir ont tort de considérer les événements actuels comme un remake d'Octobre 1988. L'histoire ne se répète jamais. Notre peuple ne peut plus se contenter de rafistolages, de compromission avec l'islamisme destructeur et de règlements de comptes entre clans et groupes d'intérêts du système. La situation exige des changements pour le progrès, la démocratie, la modernité et la justice sociale. Des changements qualitatifs majeurs qui consacrent la citoyenneté, le passage à  la légitimité populaire et la sécularisation de l'Etat.Les événements que nous vivons signent l'échec de la politique du pouvoir et de tout le système. Une transition pour l'Etat républicain démocratique moderne, préparant  des élections démocratiques, est nécessaire pour réhabiliter l'image de l'Etat aux yeux de la société et redonner l'espoir à  la jeunesse.Certains secteurs de l'opinion publique crient à  la manipulation des jeunes.  A tort ou à  raison, cette suspicion est légitime, mais la contestation n'est pas moins légitime. Une politique économique et sociale qui a favorisé la corruption, les privilèges et les passe-droits, et qui a aggravé les inégalités sociales, le chômage, les injustices et la hogra, créant un sentiment insoutenable d'humiliation chez la majorité des citoyens.
Ceux qui ont mené une politique antidémocratique, basée sur l'exclusion, qui a fait table rase de l'opposition politique et de la société civile réduite à  des comités de soutien au pouvoir, portent l'entière responsabilité de cette violente révolte.»Â