Algérie

MDS : le harcèlement s'accentue



Nouveau coup dur pour le Mouvement démocratique et social (MDS) : alors que certains de ses dirigeants sont poursuivis à Ghardaïa pour "trouble à l'ordre public", procès prévu pour le 20 mars prochain, que la demande introduite, depuis plus d'un mois pour la tenue du congrès prévu en avril prochain, n'a pas encore reçu de réponse de la part de l'administration, voilà que le coordinateur du parti est convoqué devant la justice, sur plainte de la régie foncière de la wilaya d'Alger à propos d'un "litige concernant le siège central". Après trois mises en demeure, dont la première remonte à il y a trois ans, le MDS est entraîné devant les tribunaux par l'agence foncière de la wilaya d'Alger qui lui réclame la bagatelle d'un million de dinars.Dans une récente lettre adressée à son directeur, le coordinateur du parti Hamid Farhi n'a pas manqué de rappeler que le siège du parti a été attribué au parti depuis l'ouverture démocratique en 1989 "sans avoir à payer un loyer". "Pour nous, notre situation administrative est claire", écrit-il, non sans avoir demandé, auparavant, des éclairages sur le sens à donner à "régularisation de (notre) situation administrative et locative". "C'est une affaire politique", tranche Hamid Farhi qui animait hier une conférence de presse au siège du parti. "Il est vrai que c'est un des hauts lieux de la résistance au despotisme néolibéral adossé à la rente. Véritable ruche d'idées, point de départ du mouvement des patriotes dans la Mitidja face au terrorisme islamiste, carrefour de la société civile, notre siège constitue pour le pouvoir une citadelle à soumettre", soutient Farhi dans une déclaration liminaire. "Ils veulent nous enlever le siège car c'est une tribune pour les chômeurs, les patriotes, les gardes communaux", soutient-il. "C'est une provocation au moment où l'Algérie a besoin de toutes ses forces pour relever les défis (...)", estime-t-il encore. Même si ces pressions sont perçues comme "une entrave" aux "préparatifs, au déroulement et aux résultats du congrès", les dirigeants du MDS n'ont pas attendu l'autorisation pour envoyer des invitations à leurs invités dont le PC français, les insoumis de Jean Luc Mélenchon, éventuellement Benoît Hamon et des représentants de partis marocains, grecs, tunisiens et maliens, sans compter les invités locaux.
Karim Kebir


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