MCO: une relégation qui paralyse Oran

A la mi-temps, le MCO n'était pas relégable, et c'est l'USMB qui occupait la fatidique quatorzième place que tous les clubs menacés tenaient à éviter à tout prix. Et puis les évènements se sont précipités. Les supporteurs des clubs concernés par la survie ont pu suivre grâce à la radio, minute par minute, les passionnantes péripéties de ces rencontres «couperet» dont l'origine réelle et profonde n'est autre que le nivellement des valeurs par le bas. Le but du Tlemcénien Deghiche au stade Tchaker a créé une onde de choc à Chlef. Mais, quelques minutes plus tard, les Blidéens avaient égalisé et repris le dessus. Qu'importe, car, pratiquement au même moment, Sebbah surprenait d'une belle reprise de la tête la défense de l'ASO. C'était le délire dans les tribunes du côté oranais. Mais cette réalisation n'était pas du goût des Chélifiens. Rien n'était joué pourtant puisque l'ASO a réussi à revenir à la marque après une maladresse du gardien oranais Djabaret, par ailleurs irréprochable. Pourtant, le MCO a jeté toutes ses forces dans la bataille. En vain, car, dans ce cas de figure, les minutes filent très vite. A 16h25, ce fut le moment fatidique tant redouté par les nombreux fans du MCO, lorsque l'arbitre siffla la fin: ce fut un poignant désespoir chez les Mouloudéens. Djabaret et Haddou plus particulièrement étaient abattus, d'autres joueurs pleuraient à chaudes larmes. C'est la fatale conséquence de toute une série d'erreurs de recrutement et de gestion. Le MCO en seconde division, un mythe venait de prendre fin. Du côté de Tlemcen, on ne peut que ressasser des regrets. Car il est incontestable que c'est au terme d'une phase aller calamiteuse que le WAT a hypothéqué ses chances de maintien. Ceci s'explique par les comportements fluctuants de toute une flopée de clubs dont le maintien était l'unique objectif et qui d'ailleurs sont restés concernés par la rétrogradation jusqu'à l'ultime journée. Une analyse du parcours fait ressortir que les camarades de Kheriss ont glané 18 points au retour pour 12 seulement à l'aller. C'est le même constat positif en ce qui concerne les buts marqués et encaissés: moins deux à l'aller, plus deux au retour. Le hasard du calendrier a fait que le Wided avait l'occasion d'avoir un rôle actif dans cette dernière journée. Et où, au tout début de la seconde mi-temps, les Tlemcéniens avaient «envoyé» l'USM Blida en nationale Deux, avant que la défense du Wided ne cède à deux reprises. Pour l'OMR, c'est la trajectoire inverse de celle du WAT. Logé à la douzième place au terme de l'aller, le team de Ruisseau a régressé au fil des journées, au point de terminer à l'avant-dernière place. Le constat est accablant pour l'Olympique dont l'attaque a fait preuve d'une indigence affligeante lors de la phase retour. Avec une moyenne de 0,60 (pour 0,99 à l'aller), on ne peut pas espérer grand-chose, surtout, et répétons-le, dans un championnat où la majorité des clubs ne visent que le maintien, une politique de courte vue comme l'attestent les sanctions. Même si, et nous tenons à le préciser, certains clubs ont bafoué l'éthique sportive, soit en alignant des juniors et des remplaçants, soit en levant le pied. Et les récentes déclarations du président de la FAF ne sont pas faites pour arrêter le massacre.