Algérie

MCO : Qui va tenter le diable '


MCO : Qui va tenter le diable '
El Bahari : «Heureusement qu'on est branchés sur la Coupe d'Europe»
Le Mouloudia d'Oran est en train de vivre l'une des plus graves crises de son histoire cet été. Après l'affaire des deux équipes à Bel-Abbès en 2004 et la relégation en Ligue 2 en 2008, voilà une autre crise qui se profile à l'horizon avec le début d'un nouveau cycle olympique. Certes que le club a connu des prises de position et des guerres d'intérêts à chaque intersaison, mais la crise de cet été est en train de dépasser le cadre de l'imaginaire au point où personne n'a pensé un seul instant à l'intérêt de l'équipe. Mais la où le bat blesse, c'est que ceux qui prétendent être les enfants du club qui sont en train de mettre le feu à la maison. Ainsi, l'on se demande qui va avoir le courage de tenter le diable, car l'on voit mal comment va-t-on pouvoir bâtir une grande équipe dans ces circonstances. Une chose est sûre, les supporters en ont marre de ces mêmes personnes qui salissent l'image de marque du club. Quelle que soit l'identité de celui qui va prendre les rênes du club, il risque d'être hué, conspué, insulté, voire bien pire en début de saison. Car les vrais supporters, pas ceux qui sont manipulés, ne veulent pas de ceux qui sont à l'origine des problèmes du Mouloudia chaque saison.
Djebbari se prépare en catimini
Devant rentrer aujourd'hui d'Espagne, l'ancien président du club, Youssef Djebbari qui a pourtant annoncé son départ à la fin de saison, pourrait bien revenir sur sa décision. Une information recueillie dans son entourage. Il faut dire que l'intervention du leader des supporters d'El Hamri à Echourouk TV et l'information balancée par son entourage faisant état que le club amateur va devoir gérer le club si jamais le CA ne trouvera pas de président, veut tout dire. Djebbari est en train de se préparer en catimini pour refaire son apparition. Les conflits qui existent au sein du CA et l'incapacité de ses membres de dégager un président, semblent être des arguments valables pour Djebbari afin de jouer encore une fois ce rôle qu'il aima autant, celui de président par défaut. Donc, ce sera sans surprise de revoir Djebbari encore une fois à la tête du club.
Baba lâche l'affaire
A en croire une source bien informée, Baba vient de lâcher l'affaire pour de bon. En effet, le propriétaire du complexe de Mezghena n'a pas réussi à suivre le rythme que l'opposition lui a imposé. Mais il faut également reconnaître que les personnes sur lesquels Belhadj a compté durant sa compagne étaient incapables de le mener à bon port. Néophyte dans le monde du football et plus particulièrement dans l'entourage du Mouloudia d'Oran, Belhadj a peut-être compris qu'au MCO il ne faut pas seulement gérer une équipe de football mais les humeurs de tout un entourage. A ce jeu là, les gens sont unanimes à penser que Djebbari est beaucoup plus malin que lui.
Elimam tâte le terrain
Le fils du défunt Belkacem Elimam qui essaye de trouver une ouverture profitant de cette crise du Mouloudia d'Oran, est en train de tâter le terrain. L'ancien portier international du Sept algérien ne veut pas s'avancer tête baissée dans cet entourage du Mouloudia. Ayant quand même hérité de quelques tours du sac de son père et mentor, Sofiane Elimam est en train de suivre de loin les évènements. «Je ne suis guère intéressé par la présidence du club, mais pour le moment je ne sais pas encore quel rôle je peux y jouer. Mais une chose est sûre, je peux apporter un plus», nous dira hier Sofiane Elimam. «La situation est trop compliquée pour pouvoir se mêler. Je garde d'excellents rapports avec tout le monde, je dois donc attendre que tout soit clair pour me manifester.»

Il n'y avait même pas une réunion du CA hier
Finalement, la réunion tant attendue hier et confirmée par certains proches du club n'était même pas au programme. En effet, le conseil d'administration devait se réunir afin d'intercepter la démission d'Ahmed Belhadj, et essayer par la même de trouver une solution à cet épineux problème du Mouloudia d'Oran. Mais finalement, la réunion n'a pas eu lieu.
On attend que Kalaïdji se rétablisse
La raison pour laquelle il n'y avait pas eu de réunion du CA se rapporte à la maladie de Kalaïdji Hassan. D'habitude, c'est lui qui communiquait l'heure et l'endroit de la réunion aux autres membres du conseil d'administration. Pour ces derniers, il n'est pas question de se réunir en son absence. Ils veulent attendre qu'il se rétablisse pour que la réunion se tienne. En tous les cas, Kalaïdji se porte de mieux en mieux, selon les membres de sa famille.
Abdelilah : «On ne veut pas prendre des décisions sous pression»
L'ancien P-DG de la société et membre du CA, Larbi Abdelilah est en train de relativiser les choses, notamment cette histoire de poste vacant de président du conseil d'administration. «Il n'a jamais été question de programmer une réunion hier, pour la simple raison que le DG est malade. Son état de santé passe avant tout. C'est pour ça qu'on attendra à ce qu'il soit totalement guéri, avant qu'on se réunisse», dira Abdelilah avant d'ajouter : «Je ne pense pas qu'on est en retard, car pratiquement tous les clubs sont dans la même situation que le MCO. On prendra le temps qu'il faudra pour élire un président. On ne veut pas commettre les erreurs de la saison passée, lorsque nous avons tout fait à la va-vite.»
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El Bahari : «Heureusement qu'on est branchés sur la Coupe d'Europe»
Le centre avant des Rouge et Blanc, El Bahari Nasreddine n'est au courant de rien de ce qui se passe au MCO. Loin d'être pressé à trancher quant à son avenir, il préfère, à l'instar de ses coéquipiers, patienter avant de prendre une décision définitive.
Peut-on savoir comment vous passez vos vacances '
Je ne peux pas qualifier ces moments de vacances, dans la mesure où je suis en train de me faire du souci concernant mon avenir et le reste de mon argent comme n'importe quel joueur. Sinon, je suis bien branché sur les matchs de la Coupe d'Europe des Nations, je ne sors pratiquement pas de la maison.
Est-ce que vous suivez les nouvelles du MCO '
Justement, il n'y aucune nouvelle au Mouloudia d'Oran. Chose qui est en train de nous inquiéter. Je ne sais pas ce qu'on attend pour désigner un président et permettre à l'équipe d'entamer la préparation. J'ai bien peur que le MCO va devoir connaître une situation encore plus compliquée que celle des saisons précédentes.
Avez-vous pris une décision concernant votre avenir '
De quelle décision vous parlez ' La saison sportive est certes terminée. Dieu merci, on a réussi à maintenir l'équipe en Ligue 1. Malheureusement pour nous, le club nous doit encore de l'argent. Personnellement, il me manque six mois de salaires. C'est beaucoup d'argent pour pouvoir passer l'éponge. J'espère seulement qu'on arrive à trouver une solution à l'amiable.
Donc vous avez l'intention de rester au Mouloudia d'Oran...
Il est évident que je dois donner la priorité au Mouloudia d'Oran. Si jamais on arrivera à trouver un terrain d'entente avec les dirigeants, je rempilerai sans aucun problème, le cas contraire, je conclurai avec l'une des équipes qui sollicitent mes services.
Que souhaitez-vous le plus '
Je souhaite seulement que l'équipe arrive à trouver un président dans les plus brefs délais. Le MCO est un grand club et ne mérite pas une telle situation.


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