MCO : Les dirigeants veulent pousser Henkouche à la démission

El Bahari «On ne sait plus jouer sur du gazon naturel.»La direction du Mouloudia d'Oran envisage sérieusement de mettre un terme aux fonctions du staff technique, dirigé par Mohamed Henkouche. Il paraît même que la décision est prise et qu'elle sera entérinée aujourd'hui. La défaite concédée face au CSC a été celle de trop selon les responsables du club qui s'attendaient de voir leur coach jeter l'éponge, juste après le match. Ils estiment que ces trois défaites sont dues aux changements fréquents dans l'équipe-type, mais surtout aux écarts disciplinaires qui ne cessent de se multiplier. Ce sont les deux principales raisons qui poussent les dirigeants à penser que Henkouche ne peut plus contrôler la situation. Constatant toutefois qu'il n'a pas jugé utile d'annoncer lui-même sa démission, les dirigeants ont songé à prendre le taureau par les cornes et forcer le désormais ex-entraîneur de l'équipe au départ, se basant sur une clause du contrat qui stipule que le club est libre de limoger l'entraîneur pour mauvais résultats. Bien que la décision semble être déjà prise, les responsables du club ne veulent pas se précipiter et commettre la même erreur qu'auparavant, lorsqu'ils ont annoncé la mauvaise nouvelle à Henkouche, avant de le récupérer suite à la venue éclaire de Cherif El Ouazzani. Ils attendent de conclure avec le nouvel entraîneur, avant de trouver une solution à l'amiable avec Henkouche à l'issue de laquelle ils résilieront officiellement le contrat.
«On ne m'a rien signifié pour le moment»
Le coach du MCO, que nous avons joint hier par téléphone, alors qu'il rentrait chez lui à Mascara à 13h30, affirme que les dirigeants ne lui ont rien signifié concernant son avenir à la tête de la barre technique. «On ne m'a rien dit pour le moment, mais je m'attends d'un instant à l'autre à ce qu'on m'appelle pour évoquer ces défaites. En tous les cas, je suis prêt à négocier ma résiliation de contrat si jamais on pense que mon départ apportera une solution.»
«Aouedj a quitté la réunion dès qu'il a su qu'il n'était pas dans le onze de départ»
Le coach des Hamraoua a tenu à s'expliquer au sujet de Aouedj qui, selon lui, s'est mal comporté avant le match. «Je dois préciser que je n'a jamais écarté Aouedj de la liste des 18 joueurs que j'ai d'ailleurs annoncée une fois que nous sommes rentrés dans le vestiaire. Ce qui s'est passé, c'est que le joueur a mal apprécié le fait de ne pas figurer dans le onze de départ. Il s'est révolté en quittant la réunion, sans permission. C'est à cause de son comportement que j'ai dû rayer son nom de la liste des 18. Idem pour Tahar qui a contesté mes choix avant le matchet qui a lui aussi payé les frais de sa réaction.»
«On a fait un mauvais recrutement au mercato»
Henkouche lie les mauvais résultats au recrutement opéré au mercato. «Je pense que nous avons gagné trois matchs grâce au stage qui a pris fin. Maintenant, c'est la volonté et la valeur des joueurs qui devraient faire la différence. Malheureusement, l'équipe a souffert d'un recrutement quelconque, car finalement on a engagé des éléments qui souffrent d'un manque flagrant de compétition.»
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El Bahari «On ne sait plus jouer sur du gazon naturel»
L'attaquant des Rouge et Blanc, Nasreddine El Bahari, qui n'a pas pris hier part au match contre le CS Constantine, estime que son équipe ne sait plus jouer sur du gazon naturel. Ces terrains font carrément perdre au Mouloudia son style de jeu, selon lui.
Comment expliquez-vous cette nouvelle défaite contre le CSC '
Je pense qu'un malheur ne vient jamais seul, car l'équipe est en train de collectionner les faux pas sans que personne n'arrive à en expliquer les raisons. Face au CSC, on a joué à quitte ou double et cela a fini par dégénérer, car on s'est trop exposés. Maintenant, il ne sert à rien d'y revenir, car le plus important est à venir. Il faut savoir tourner cette page et penser à ce prochain match contre l'USMA. Le fait de perdre des matchs à l'extérieur n'a rien d'illogique, mais c'est la façon avec laquelle on a été battus durant ces matchs qui laisse en nous ce sentiment d'amertume.
Justement, comment l'équipe est passée de l'euphorie avec trois succès de suite à retomber dans ses travers avec autant de déroutes '
Personnellement, je n'ai qu'une seule explication : l'équipe ne sait plus jouer sur du gazon naturel. J'ai remarqué que nous avons joué sur des terrains plus spacieux que notre stade, que ce soit à Tlemcen, El Eulma ou Constantine. On a évolué sur des terrains avec des dimensions supérieures à celles du stade Zabana. J'ai constaté durant ce dernier match, puisque j'étais sur le banc, que l'équipe était loin de constituer un seul bloc, il y avait trop d'espaces entre les trois compartiments. On a du mal à trouver nos repères sur ce genre de pelouses.
Mais cela n'explique pas ces scores lourds '
C'est sûr ! Il faut savoir que le MCO, qui a besoin de points, n'a abordé aucun match avec l'intention de fermer le jeu. On s'est toujours portés vers l'attaque. Comme on l'a d'ailleurs fait contre l'USMH, où nous avons réussi à ouvrir le score et le gérer à notre guise. Malheureusement, cela n'a pas été le cas ces derniers temps. A force de se découvrir, on a fini par concéder des défaites.
Ne pensez-vous pas que ces défaites risquent de précipiter le départ de l'entraîneur '
Je pense qu'il faut réfléchir àpar deux fois avant de prendre une telle décision. Un quelconque changement au sein de la barre technique pourrait nous faire perdre du temps, et par là même quelques précieux points. En tous les cas, ce n'est qu'un avis. Mais cette décision concerne plutôt les dirigeants.

L'équipe rétrograde à la 15e place
Le spectre de la relégation plane à nouveau sur El Hamri
Rétrogradés à nouveau à l'avant-dernière position du classement à l'issue de cette série noire de trois défaites, les Hamraoua commencent réellement à sentir le spectre de la relégation. Tout est à refaire pour cette équipe du Mouloudia d'Oran qui a pourtant réalisé un début de phase retour en trombe en enchaînant trois succès consécutifs. Il faut dire que mêmes les plus proches de cette formation d'El Hamri n'arrivent pas à expliquer les raisons de cette chute de l'équipe qui a marqué un coup d'arrêt sur tous les plans. Comment on peut expliquer qu'une équipe avec les mêmes dirigeants, le même staff technique et la même composante change brusquement de visage ' Comment peut-on passer en quelques jours d'une équipe qui donnait l'impression d'être très huilée, à un onze démobilisé et complètement disloqué ' Une situation qui laisse tout le monde bouche-bée, car ça ne pourrait pas être la même équipe qui a eu le mérite de battre l'USMH à El Harrach même, crucifier l'ASK sur un score sans appel de trois buts à zéro, avant de résister en infériorité numérique au CR Belouizdad et de le battre, qui vient de subir trois humiliations de suite. Malin sera donc celui qui peut éclairer ces zones d'ombres dans lesquelles le Mouloudia est englouti.
Le plus dur est à venir
Ces trois sorties catastrophiques ont fait perdre une place à l'équipe au classement, alors qu'elle s'apprêtait à quitter cette position de reléguable. Il faut dire que le plus dur est à venir pour cette formation oranaise, appelée tout d'abord à défier l'USM Alger au stade Zabana dans un match qui aura lieu à huis clos. Un rencontre que les Hamraoua sont obligés de gagner, avant d'aller en découdre face à la JS Kabylie à Tizi Ouzou, accueillir ensuite le MCS dans un match à couper le souffle et se rendre encore une fois chez un concurrent pour le titre de champion qui est l'Entente de Sétif. Autant dire que la suite de la compétition s'annonce encore plus difficile pour cette formation oranaise.
Les joueurs versent-ils dans la complaisance '
Un joueur du Mouloudia, Zidane, vient d'apporter sa propre analyse dans ces mêmes colonnes, avant le match du CSC. Ayant enregistré son retour face au MC El Eulma, le stoppeur oranais estime que l'état d'esprit du groupe n'est pas tout à fait le même. «Nous avons bien débuté la phase retour, grâce à cette mobilisation des joueurs lors du stage de Marrakech. On est rentrés au pays avec la nette conviction de relever le défi, mais après ces trois succès d'affilée qui nous ont permis de voir le bout du tunnel, certains joueurs croyaient à tort que l'équipe avait réussi le plus important. On est donc en train de payer cash ce relâchement.»
Certains brandissent le fameux problème financier
Certains éléments du Mouloudia ne sont pas allés très loin pour expliquer les raisons de cette sensible baisse de régime de l'équipe. En effet, ils pensent que le problème financier est derrière la démotivation des joueurs durant ces trois derniers matchs. «Il y a certains joueurs qui n'ont touché qu'une mensualité. Certes, on doit faire des sacrifices, mais il ne faut pas qu'on dépasse le seuil du tolérable.»

Deux jours de repos
Les joueurs du Mouloudia d'Oran qui ne seront pas concernés par le prochain tour de la Coupe d'Algérie ont bénéficié de deux jours de repos. Les coéquipiers de Benattia reprendront l'entraînement demain matin du côté de la forêt de Canastel.
L'arrivée à 3h du matin
La délégation oranaise, qui est revenue par bus de Constantine, est arrivée à 3h du matin. Elle a fait plus de 9 heures de trajet par route, avant d'arriver à Oran. Le comble est que certains éléments externes ont dû continuer le trajet pour rentrer chez eux exténués.
Aouedj et Belaïli rentrent par voiture
Les deux internationaux olympiques, Aouedj et Belaïli, sont rentrés en voiture en compagnie du papa de ce dernier qui est venu à Constantine pour assister au match CSC-MCO. Les deux joueurs sont rentrés plus tôt que les autres.
39 buts encaissés !
En concédant encore une fois trois buts, les Hamraoua confirment leur statut de défense passoire avec trente-neuf buts encaissés en 21 matchs. Une statistique des plus inquiétantes pour cette formation oranaise qui n'avait jamais concédé autant de buts en une saison. Un problème à résoudre au plus vite pour cette équipe du Mouloudia plus que jamais en mauvaise posture.