MCO: Le Mouloudia est-il déjà condamné ?

Alors que le championnat professionnel de Ligue 1 a atteint samedi le mi parcours, le Mouloudia d'Oran continue de filer du mauvais coton, concédant d'ailleurs l'une de ses plus cuisantes défaites à Batna.

C'est plus qu'une certitude désormais : le MCO a touché le fond, cette saison. Ce constat, aussi amer qu'il soit, n'est en réalité que la conséquence de plusieurs années de bricolage. Et pourtant, à Oran tout le monde croyait que la rétrogradation historique du MCO en 2008 allait «secouer» les dirigeants mouloudéens.

Au MCO, les leçons du passé ne semblent guère être retenues et la politique du «laisser-aller» pourrait coûter de nouveau cher au club, lequel occupe, au terme de la quinzième journée, l'avant-dernière place au classement. C'est dire qu'avec seulement dix points récoltés depuis l'entame de la saison (2 victoires, 4 nuls, 9 défaites et 29 buts encaissés), le MCO est incontestablement la plus faible formation de cette phase aller en compagnie du NAHD. Mais outre les résultats mitigés enregistrés, la situation administrative et organisationnelle au Mouloudia ne fait guère l'unanimité à Oran.

Aussi, l'instabilité constatée au niveau de la barre technique de l'équipe a également eu des conséquences dévastatrices sur le moral et le rendement des joueurs qui se sont retrouvés à chaque fois avec une nouvelle méthode de travail. Dans le camp des supporters, on estime que la phase retour s'annonce très délicate, où les coéquipiers du portier Fellah sont appelés à récolter entre 26 et 27 points s'ils veulent avoir une chance d'assurer le maintien. C'est-à-dire en gagnant tous leurs matchs à domicile, tout en ramenant six points de l'extérieur. La sonnette d'alarme est donc tirée et seul un renfort de qualité au mercato pourrait, peut-être, permettre à l'équipe de se refaire une santé, même si les bons joueurs du championnat sont tous sous contrat. Le challenge de l'entraîneur Henkouche semble, a priori, très délicat et la phase retour devrait être prise très au sérieux si on veut encore sauver ce qui reste à sauver.