Algérie

MCO : La fin d'un mythe



Qui l'eut cru ! Le Mouloudia d'Oran est bel est bien en Nationale Deux, le MCO était le plus vieux pensionnaire de l'élite avec 44 saisons d'affilée sur ce même palier ! Un record que seule la JSK peut maintenant égaler ou dépasser ; les Canaris ont rejoint la First National durant la saison 1969-1970 et le MCO était de mise depuis l'instauration de la division Une qui a eu lieu durant l'exercice 64-65, les deux autres challenges post-indépendance étaient négociés sous formes de critériums régionaux. Le club, l'un des plus populaire d'Algérie, avec à la clé 12 titres (NDLR : 4 championnats, 4 coupes d'Algérie, deux coupes Arabes des vainqueurs de coupes, une super coupe Arabe et une Coupe de la ligue), a cette foi-ci bu le calice jusqu'à la lie et a fini par tomber de son piédestal, tant la déconfiture a été apparente malgré qu'on veuille le présenter comme étant une victime toute désignée afin de mieux cacher ou masquer, c'est selon, cet échec qui était programmé depuis longtemps. Le team d'El Hamri, à force d'être tiraillé et d'être au centre d'énormes enjeux, entre autres personnels et ... financiers, a fini par lâcher du lest pour se retrouver les quatre fers en l'air.Rappelons que des générations de joueurs doués ont fait les beaux jours de cette équipe qui était fort prisée à El Bahia, où chaque joute l'on enregistrait près de 40 000 spectateurs. Il serait fastidieux de nommer toute la smala hamraouie, tant la pâte et la sève s'extériorisait au portillon afin de pondre des matchs inoubliables. Le clanisme, le clientélisme, les déchirements internes, les coups fourrés, les peaux de bananes et les intérêts occultes de certains milieux ont fini par faire voler en éclats un club qui était le symbole de pas seulement l'Oranie mais de toute l'Algérie. Chacun voulait tirer des dividendes substantiels dans une atmosphère délétère où tous les coups étaient permis. Le ridicule et le cocasse se sont mis en exergue lorsque durant la saison 2003-2004, on a vu, éberlués, deux équipes... mouloudèennes pénétrer sur le terrain de Sidi Bel Abbès pour affronter le NAHD, laissant perplexe le monde de la balle ronde, du jamais vu. Elimam d'une part avec son effectif et ' Djebbari de l'autre avec une autre équipe qui, devant les caméras de la télévision, se chamaillaient avec force et fracas afin de faire prévaloir leurs arguments pour faire rentrer leur équipe respective devant un arbitre abasourdi. Bref, c'était le commencement de la fin. Meziane qui n'est autre que l'ancien sociétaire du club, voulait arranger les choses et surtout tabler sur l'avenir pour remettre sur rails El Hamri, mal lui en prit, il fut délogé manu militari par l'actuel président qui amènera avec lui 12 nouveaux joueurs dans le cadre du Mercato et sauva d'un cheveu le MCO des affres de la relégation et pour couronner le tout, signe des temps, Oran pavoisa et fêta durant une semaine son ' maintien sous les lampions.L'année d'après, Djebbari axera ses objectifs pour jouer les premiers rôles qui furent' inversés et le MCO ne devra son salut qu'à deux rounds de la fin du championnat pour sauver les meubles. Durant l'inter saison écoulée, il ne trouva pas mieux que de libérer l'ossature du club pour enrôler des joueurs tout justes moyens et cela sans oublier la kyrielle de changements d'entraîneurs et ce qui devait arriver arriva, le Mouloudia d'Oran chutera pour la première fois de son histoire en division inférieure, laissant déçus ses nombreux fans qui ne comprennent pas ce coup de massue. Les dirigeants ne devraient ne s'en prendre qu'à eux même et l'affaire Aïssaoui n'est qu'une galéjade pour détourner la vraie problématique du MCO qui, il faut le dire, a laissé partir en fumée et ce, à domicile, pas moins de quatorze points et qu'en extra muros, il n'a réussi qu'a récolter 'cinq minables points ; les chiffres sont là et on ne peut pas les travestir, le MCO durant cette saison n'a été que l'ombre de lui-même, il faut le dire, durant ces trois dernières saisons, le MCO, à force de jouer avec le feu, c'est cette fois-ci brûlé de part et d'autre et semble pour le moment vivre sur ses cendres, où les boutefeux n'en continuent pas de souffler pour attiser le feu.


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