Algérie

MCO : Abdelilah veut désamorcer la crise



MCO : Abdelilah veut désamorcer la crise
Zidane : «La grève était notre ultime recours»
Dos au mur depuis que les joueurs ont décidé d'entrer en grève, Larbi Abdelilah, qui commence réellement à sentir la pression, essaye de trouver une solution immédiate pour éviter le pire. L'absence du bailleur de fonds, Ahmed Belhadj, a considérablement réduit sa marge de man'uvre. Le P-DG de la société, qui a égratigné les autorités locales dans une démarche inespérée, aurait changé de son de cloche en demandant à voir le premier magistrat de la ville d'Oran. En effet, le capitaine de l'équipe, Seddik Berradja, a pris attache avec certains joueurs pour leur transmettre le message d'Abdelilah, qui a demandé au porte-parole du groupe de dire que le problème financier va bientôt être résolu puisqu'il devra se rendre, à partir d'aujourd'hui, chez le wali. Si cette information n'a pas convaincu l'ensemble des joueurs, il faut dire que d'autres se sont montrés pessimistes estimant que la démarche du président va encore prendre du temps au risque de commencer la phase retour sans encaisser le moindre sou.
Les joueurs n'ont plus confiance en leur président
L'autre raison, qui a poussé les joueurs à prendre l'irrévocable décision de boycotter le stage d'El Mouahiddine, est due à cette crise de confiance envers le P-DG de la société, Larbi Abdelilah. Il faut dire que des éléments parmi l'effectif actuel avaient déjà réclamé le départ du président en question, la saison passée, pour les mêmes raisons. Les joueurs, qui ne sont pas dupes, savent très bien que l'argent qu'ils sont en train d'encaisser ces temps-ci sort de la poche de Baba. Sachant que ce dernier n'est point en odeur de sainteté avec Abdelilah, les joueurs ont décidé de réagir pour mettre la direction devant le fait accompli. C'est-à-dire, sera-t-elle capable de les payer en l'absence de Baba ' Apparemment, c'est non.
Djebbari prêt à reprendre la présidence
Alors qu'il ne semblait pas du tout intéressé par la présidence du club, Djebbari, qui a été destitué par Abdelilah et Kalaïdji d'une manière toujours contestable, n'a pas caché son v'u de reprendre les commandes de MCO si jamais Abdelilah déciderait de se retirer des affaires du Mouloudia d'Oran, suite à cette très grosse crise financière qui secoue le club depuis le départ de Belhadj Ahmed vers l'Hexagone. Djebbari s'engage, en effet, à payer les joueurs à condition que les deux dirigeants que sont Abdelilah et Kalaïdji laissent le club tranquille. Il faut dire aussi que la sortie médiatique de Djebbari est due au fait que Belhadj avait déclaré le jour même où Abdelilah avait organisé sa conférence de presse qu'il était prêt à accéder à la présidence dans le cas où l'actuel P-DG se retirerait. En somme, tout le monde à Oran attend avec impatience le départ d'Abdelilah qui est la seule personne n'ayant pas encore compris que seul son départ pourrait améliorer les choses à la tête du club.

Zidane : «La grève était notre ultime recours»
Le longiligne stoppeur des Rouge et Blanc, Mohamed Amine Zidane, pense que la décision d'entrer en grève est prise par tous les joueurs qui ont pris leur mal en patience.
Les joueurs ont fini par mettre à exécution leurs menaces, celles d'entrer en grève. Qu'est-ce qui vous a poussés à prendre cette décision '
C'est une décision qui est prise par l'ensemble des joueurs qui ont fini par prendre leur mal en patience. Les dirigeants nous ont promis de nous payer avant le match de la Coupe d'Algérie, face à El Hadjar, avant de repousser cela pour la trêve. Maintenant que nous n'avons rien vu venir, on a pris la décision de ne pas entrer en stage bloqué, car je vois mal comment des joueurs, dont la plupart sont des responsables de famille, vont devoir passer la nuit loin des leurs sans leur laisser le moindre sou. Je pense que c'est le moment ou jamais de montrer notre mécontentement, pas seulement aux dirigeants mais à tout le monde.
Ne pensez-vous pas qu'une grève pendant la préparation risque de pénaliser l'équipe '
Personne parmi les joueurs n'aurait aimé en arriver là et prendre cette mesure radicale mais, croyez-moi, que c'est pour le bien du MCO qu'on a fini par réagir. Il vaut mieux qu'on prenne tout le monde pour témoin maintenant que d'entamer une grève à la veille d'un match, car connaissant les joueurs du MCO, ils n'oseront jamais bouder un match du championnat.
Qu'attendez-vous maintenant'
On veut une solution concrète à notre problème. Nous en avons marre des promesses non tenues de la part des dirigeants. Je pense que les joueurs ont rempli leur part de contrat en quittant cette position de relégable et en se qualifiant pour les huitièmes de finale de la Coupe d'Algérie. Tout le monde en convient, et même vous les gens de la presse, avez bien souligné que le MCO a terminé en beauté l'année. Mais qu'est-ce qu'on a eu en contrepartie ' Rien.
Et si jamais la situation perdure, qu'allez-vous faire '
Tout d'abord, je ne souhaite pas que les choses restent comme ça. J'espère vivement qu'il y aura une solution rapide et efficace. Sinon, ce n'est pas à moi seul de répondre à cette question car la décision, comme je l'ai déjà dit, a été prise par tout le groupe. Je pense que les dirigeants et les responsables de près ou de loin de ce club doivent savoir que la phase retour s'annonce difficile, car on n'est pas sortis de l'auberge. Certes, on a dû quitter la zone de relégables en faisant légèrement mieux que la saison passée, mais l'écart avec les équipes du bas de tableau n'est pas important. Il faut cravacher dur dès le coup d'envoi de la phase retour pour s'éloigner davantage de la zone rouge.
Le président a-t-il saisi les joueurs '
Personnellement, je ne suis pas en contact direct avec le président mais ce dernier souhaite qu'on reprenne le travail. Idem pour l'entraîneur. De notre part, on espère que cette menace de grève, puisque jusqu'aujourd'hui, nous n'avons raté aucune séance du moment qu'hier c'était une journée de repos. Je dirai qu'une solution palpable nous fera certainement changer d'avis et entamer le travail sous de meilleurs auspices.

Baba promet aux joueurs de régler leur problème
Au courant de la menace de grève des joueurs, Ahmed Belhadj, qui se trouve toujours en France, a pris attache hier en fin d'après-midi avec le capitaine de l'équipe, Seddik Berradja, pour qu'il transmette son message aux joueurs. Baba aurait, en effet, promis aux joueurs de régler leur problème financier une fois qu'il sera de retour au pays à condition que ces derniers ne sèchent aucune séance d'entraînements et continuent à travailler le plus normalement du monde. Berradja, en fidèle messager, a transmis la promesse aux joueurs. Mais ces derniers qui, il faut le dire, vouent un grand respect à Baba avaient déjà pris la décision de ne pas entrer en stage. D'ailleurs, Abdelilah au courant de la décision des joueurs, n'a même pas pris la peine de réserver l'hôtel El Mouhadine à ses éléments.
Il attend la démission de Larbi Abdelilah
Belhadj espère que Larbi Abdelilah avait compris le message et devra enfin jeter l'éponge. En effet, Baba a confié à ses proches qu'il attend, désormais, la démission de l'actuel P-DG de la société pour accéder à la présidence du club et gérer d'une manière directe les affaires courantes du club. Il espère voir Abdelilah démissionner avant son retour au pays. Ainsi, après les autorités locales qui ont tiré le P-DG aux oreilles, voilà que Baba remet une autre couche pour demander cette fois-ci directement le départ d'Abdelilah.

Aouedj : «Si je ne suis pas payé d'ici demain, je signerai au CSC»
Comme annoncé dans notre édition, Sid Ahmed Aouedj est plus que jamais proche du CS Constantine. Le joueur, qui s'est rendu il y a de cela trois jours au siège de la société, a fixé un ultimatum à Abdelilah. «Le club me doit six mois de salaires. C'est trop d'autant plus que les années se suivent et se ressemblent au Mouloudia», dira le joueur qui a décidé avant ses camarades de bouder l'équipe. Et d'ajouter : «Je n'en peux plus. Il faut qu'on se montre compréhensible avec moi. J'ai fixé un ultimatum au président. S'il ne me paye pas d'ici demain, je quitterai l'équipe car je bénéficierai systématiquement de ma lettre de libération.» Sid Ahmed Aouedj n'a pas nié son souhait de rejoindre l'équipe du CS Constantine. «Le CSC est l'équipe qui s'est intéressée le plus à mes services. Si jamais il y aura rupture de contrat avec le MCO, il est fort possible que je rallierai les Clubistes», prévient Sid Ahmed Aouedj qui a repris sa forme en fin d'année. «Le CSC marche bien ces temps-ci. Il possède un entraîneur de renommée mondiale. C'est motivant pour moi de porter ses couleurs», prévient-il.
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Les joueurs ciblés vont-ils attendre le retour de Belhadj'
Trois éléments et non des moindres ont été priés par des proches au bailleur de fonds, Ahmed Belhadj, de patienter jusqu'au retour de ce dernier de France, là où il se trouve depuis trois jours déjà. Il s'agit du gardien de but, Abderaouf Belhani, du milieu récupérateur, Abderaouf Zarabi et le meneur de jeu, Hocine Achiou. Ces trois éléments auraient donné leur accord de signer chez les Rouge et Blanc avant que Baba ne décide de partir sans laisser l'argent nécessaire pour les payer comme c'était prévu avant que le torchon ne se mette à brûler entre Belhadj et l'actuel P-DG. D'ailleurs, ce dernier est en train d'exhorter les pouvoirs publics à lui débloquer la subvention pour qu'il ne dépende plus de Belhadj. Face à cette situation conflictuelle, l'on se demande si les joueurs précités vont faire preuve de patience jusqu'au 8 janvier prochain et attendre le retour de Baba pour passer aux choses sérieuses.

Naïli dans le viseur
A la recherche d'un milieu récupérateur, la direction du Mouloudia songe, selon une source bien informée, au désormais ex-joueur du CR Belouizdad, Bilel Naïli. Le joueur, qui n'a pratiquement pas joué durant cette phase aller, a été mis sur la liste des libérés du Chabab. Il devait résilier, hier, son contrat. Le fait qu'il soit libre motive les dirigeants du Mouloudia à l'engager.


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