Algérie

McCain puis Obama ignorent M. Abbas



Lecandidat démocrate à la Maison-Blanche, Barack Obama, effectue une grande tournée internationale entaméepar une visite au Koweit, puis en Afghanistan et enIrak. De Baghdad, il s'est ensuite rendu en Jordaniepuis en Israël, d'où il s'envolera pour l'Europe.

Cepériple est destiné à démontrer que le candidat démocrate n'est pas un néophyteen politique étrangère et qu'il est parfaitement conscient des priorités dansce domaine auquel il se trouvera confronté s'il accède à la Maison-Blanche enjanvier prochain. Le candidat républicain James McCains'est lui aussi ménagé un circuit international avant son rival, qui l'aconduit, à quelques étapes près, sur les mêmes lieux que lui.

L'uncomme l'autre n'ont pas jugé nécessaire d'inclure une escale dans lesterritoires occupés dans leur programme de visite. Preuve s'il en est que laquestion palestinienne ne revêt pas pour eux l'aspect de priorité pour lapolitique étrangère qu'ils comptent mener s'ils sont investis.

JamesMcCain par conviction, BarackObama pour donner un gage au lobby sioniste et àl'électorat juif américain, se gardent de tout contactavec le président palestinien Mahmoud Abbas, alors que leur pays «parraine» lesnégociations de paix en cours entre ce dernier et le Premier ministre israélienEhud Olmert.

En«zappant» ainsi le protagoniste palestinien, il manifeste un alignement sansrestriction sur la façon dont Tel-Aviv entend régler la question palestinienneet qui est cause de l'impasse où sont empêtrées ces négociations. Pour seconcilier le puissant lobby sioniste, Obama a faitdans la surenchère dans l'adhésion aux thèses de ce dernier, allant jusqu'àpromettre que, sous sa présidence, les Etats-Unis reconnaîtront Jérusalem pourcapitale une et indivisible de l'Etat hébreu.

MahmoudAbbas et l'Autorité palestinienne ne croient plus qu'un accord de paix est possibleavant la fin de l'année 2008, même s'ils persistent à faire semblant que celaest possible, du moment que le président George W. Bush tient à cet accord aveclequel il veut conclure sa présence à la Maison-Blanche.

Ilssont dans l'erreur totale s'ils pensent que le prochain président américain, républicainou démocrate, va s'impliquer en faveur d'un accord de paix israélo-palestiniendonnant corps à un Etat palestinien viable et jouissant des attributs de lasouveraineté.

Palestinienset Arabes ont trop vite fait de Barack Obama leur candidat préféré. Trompés en cela par tout cequi a été écrit et dit sur les positions censées être atypiques qu'il auraitsur les grandes questions en débat dans la politique internationale.

Enignorant la partie palestinienne lors de son périple proche-oriental,Barack Obama a montré quedans le conflit israélo-palestinien, il n'entend pas se faire «atypique». Sachantque le chemin qui mène à la Maison-Blanche lui sera barré s'il ne faisait pas acted'allégeance à l'Etat hébreu et ses intérêts stratégiques.




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