«Alors que Ghrib et Boulhabib m'ont sollicité, aucun dirigeant de Sétif ne s'est manifesté»
Depuis son départ précipité du Mouloudia sous la présidence de Kerkouche, Abderrahmane Hachoud a pris une tout autre dimension. Annoncé proche du Doyen, il a pu mesurer avant-hier matin toute sa popularité et l'importance de son retour au MCA. Présent dans les rues de la capitale, Chéraga, Ben Aknoun et Staouéli, l'ex-Ententiste ne pouvait faire cent mètres sans qu'il soit sollicité par les Chnaoua qui veulent à tout prix le voir porter de nouveau les couleurs Vert et Rouge. Un maillot chargé d'histoire que l'enfant d'El Attaf a pu mesurer de visu le poids de jouer pour le club le plus populaire du pays.
Le c'ur chavire pour la Mannschaft et le Portugal de CR7
Devenu l'un des grands animateurs de ce mercato estival, Le Buteur et El Heddaf se sont invités avant hier au domicile de Hachoud à El Attaf. Reçu royalement par le joueur et les membres de sa famille, on a profité de cette occasion afin de partager des moments privilégiés avec le joueur qui suit de très près l'Euro-2012 organisé conjointement par la Pologne et l'Ukraine. Hachoud nous a confié qu'il était amateur de la rigueur tactique de la Mannschaft ou de l'inspiration et du football à la brésilienne des Portugais de Christiano Ronaldo. Pour Hachoud, ce serait la finale rêvée entre deux nations qui ont une vision totalement opposée du foot.
Exceptionnellement, il a supporté l'Angleterre face aux Italiens
C'est aux côtés de Hachoud que nous avons suivi le plus beau match de l'Euro entre l'Italie et l'Angleterre. Le joueur des Verts était exceptionnellement derrière les Anglais de Wayne Rooney. Abderrahmane nourrissait l'espoir grandissant de voir les Anglais atteindre le dernier carré. Finalement, la série fatidique des tirs au but a une nouvelle fois été fatale aux Britanniques comme en 1996 face aux Allemands.
C'est dans la rue qu'il a appris les rudiments du foot
Non loin de son domicile, on trouve le terrain qui a permis à Hachoud de caresser le cuir et apprendre les bases de ce sport qui est le foot devenu au fil des années sa priorité première.
«Alors que Ghrib et Boulhabib m'ont sollicité, aucun dirigeant de Sétif ne s'est manifesté»
On voudrait tout d'abord vous remercier de nous avoir ouvert les portes de votre domicile...
Il n'y a pas de quoi. Tout l'honneur est pour moi. Le Buteur et El Heddaf, vous êtes les bienvenus.
Première question qui nous vient à l'esprit. Vous êtes devenu la priorité des grosses cylindrées de la Ligue une nationale. Que ressentez-vous face à ce déferlement médiatique '
Il est évident que cela me touche de savoir que je suis convoité par plusieurs équipes en Algérie. Mais il faut aussi savoir que je ne suis pas de ceux qui versent dans la surenchère. Je suis quelqu'un qui veut privilégier l'aspect sportif sur le côté financier. Certes, je veux étudier avec mon frère toutes les offres avant de me prononcer, mais le côté sportif a son importance.
Annoncé proche du Mouloudia, on croit savoir que vous avez mesuré à travers votre dernière balade à Alger l'importance de ce retour au MCA...
Effectivement, j'ai été accosté dans les rues de la capitale par les supporters du Mouloudia qui veulent me voir jouer au Doyen. J'ai fait mes classes chez les jeunes du Mouloudia sous la coupe de Mekhazni. Mais à cette époque, je n'avais pas senti cet engouement. A présent, j'ai pu mesurer de visu l'importance de jouer pour un club comme le Mouloudia.
Est-ce le fait que Omar Ghrib et Hadj Ahmed se soient rendus à votre domicile qui vous a motivé à donner la primeur au MCA '
C'est sûr que l'attitude de Ghrib et Hadj Ahmed m'a beaucoup touché. Leur présence chez moi démontrait toute leur volonté de me recruter. Mais comme je vous l'ai dit, tout dépendra de la visite en France. J'attends de recevoir mon billet pour me rendre à Paris. Cela doit se faire ce jeudi.
Les fans de l'ESS sont en droit de connaître les raisons qui vous ont poussé à tourner la page sétifienne, surtout après un doublé historique...
Je n'ai jamais tourné la page de l'ESS. Je ne suis pas un ingrat. Seulement, contrairement au Mouloudia, aucun dirigeant de Sétif ne s'est manifesté pour me faire part d'une proposition concrète.
Et pourtant tout le monde sait que vos rapports avec Hammar se sont détériorés à un point de non retour...
Je n'ai nullement envie de parler de mes relations avec Hammar qui ne sont pas au beau fixe. Je laisse le soin à Hammar d'éclairer la lanterne des supporters de Sétif.
Hammar avait déclaré que vos dettes ne dépassaient pas les 100 millions de centimes. Qu'avez-vous à dire à ce propos '
J'ai un contrat qui prouve le contraire. L'Entente doit me remettre 500 millions de centimes. Il faut savoir que je ne suis pas en train de faire de l'aumône. Cet argent représente la sueur de mon front. On s'est battus moi, Benmoussa, Aoudia et les autres pour offrir un doublé historique à l'Entente. Et la moindre des choses, c'est d'être récompensés en conséquence. Nous, les joueurs, nous avons tenu nos promesses, ce qui n'est pas le cas de nos dirigeants qui ont failli à leur parole.
N'ayant encore rien signé, est-ce que vous êtes prêt à prolonger votre contrat avec Sétif '
Bien sûr que je suis prêt, mais sous certaines conditions bien évidemment. La première serait que je négocie avec Serrar et pas avec Hammar. Je réclame les 500 millions de centimes plus un salaire de 300 millions avec six mensualités cash, et je rempilerai sans la moindre hésitation. Voilà mes conditions pour rester à Sétif.
Après le Mouloudia et Sétif, on vous a un certain moment annoncé du côté de l'USMA...
Je tiens à préciser que je n'ai jamais négocié avec l'USMA ni rencontré Ali Haddad ou Rebouh. L'USMA est un très grand club qui dispose de très gros moyens. Mais je le dis et le redis je n'ai pas été contacté par la direction de l'USMA.
Est-il vrai que Chaouchi vous a beaucoup encouragé à revenir au MCA '
Etant actuellement sans club, Chaouchi m'a proposé de jouer à ses côtés au Mouloudia, sans plus. Fawzi est comme un frère et qui n'aimerait pas avoir un gardien de son talent comme partenaire '
Vous avez tout les deux un point commun car vous avez été sollicités par Boulhabib...
Je peux vous dire que j'ai été très touché par l'attitude du président Boulhabib qui m'a contacté alors qu'il était hospitalisé. Je tiens à le remercier pour l'intérêt qu'il m'a porté.
On avait évoqué votre départ en Tunisie, plus précisément au Club Africain. Pouvons-nous connaître les raisons de votre refus de rejoindre Djabou '
C'est mon frère Rachid qui était en contact avec le Club Africain. Et puis l'instabilité politique et le fait de jouer à huis clos m'ont dissuadé d'embrasser une carrière en Tunisie, bien que le Club Africain est une très grande équipe.
Pouvons connaître les équipes européennes qui vous ont sollicité dernièrement '
Il y a les équipes de Nantes et Nancy en France. Il y a aussi une équipe en Allemagne qui évolue en Première Division dont je préfère taire le secret.
José Anigo vous avait encensé dernièrement mais il a été déçu qu'il n'ait pas pu vous superviser lors de la rencontre face à la Gambie. Est-ce que vous tenez rancune au sélectionneur nationale Halilhodzic '
Pas du tout. Je savais une semaine avant le déroulement du match face à la Gambie que José Anigo allait venir pour me superviser contre la Gambie. Mais le destin en a voulu autrement. Vous savez, même si on ne joue pas, c'est déjà un très grand honneur de faire partie de la sélection nationale. J'ai déjà disputé deux rencontres de haut niveau, et cela m'a permis d'engranger de l'expérience qui me servira pour la suite de ma carrière. A moi donc de travailler davantage pour gagner mes galons de titulaires au sein de la sélection.
Ne pensez-vous pas que le fait d'être de petite taille puisse diminuer vos chances de vous imposer '
Je ne partage pas votre avis, car nous avons vu de grands joueurs qui sont de petite taille. Il n'y a qu'à voir l'ossature de l'équipe d'Espagne ou du FC Barcelone.
Alors que le problème de
latéral droit se posait déjà sous l'ère Saâdane, cheikh n'a jamais daigné vous donner une chance alors que vous brilliez dans votre club. En voulez-vous à l'ex-sélectionneur des Verts '
C'est le mektoub. Moi, je suis un admirateur de cheikh Saâdane. Et jamais, au grand jamais, je ne pourrais me permettre d'émettre la moindre critique envers ce grand sélectionneur qui a redonné à l'équpe algérienne ses
lettres de noblesses.
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Posté Le : 26/06/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : B G
Source : www.lebuteur.com