MCA : Liewig : «Le contenu de la notification de limogeage est un règlement de compte»

«Chaouchi ne devait même pas jouer, car la veille, il était malade. Pourquoi on a, donc, inventé cette histoire de prière '»
Finalement, Patrick Liewig ne viendra pas à Alger comme prévu, puisque la direction du Mouloudia lui a envoyé une notification lundi dernier, signé par le DG de la SSPA/MCA, à travers laquelle on lui a signifié qu'il était démis de ses fonctions d'entraîneur. En effet, Patrick Liewig a exigé qu'on lui envoie le document en question pour préserver ses droits du fait que son limogeage ne lui a pas été annoncé par voie administrative. Toutefois, le contenu de ladite notification a déplu au technicien français qui nous dira : «C'est vraiment déplorable qu'on m'adresse une telle notification qui est beaucoup plus un règlement de compte, à travers laquelle je suis accusé de tort. Comment se fait-il qu'on veuille faire croire que j'étais derrière une situation qui a généré des incidents regrettables au vu et au su du public ' Tout le monde pourra vous dire qu'il n'y a jamais eu d'incident. Maintenant, si le fait de veiller à la discipline du groupe et de vouloir instaurer une ligne de conduite sont considérés comme un incident, c'est vraiment regrettable !»
«J'ai entretenu de bonnes relations avec l'ensemble des joueurs, à l'exception de deux ou trois qui se croient intouchables»
Pour ce qui est des relations avec les joueurs, ce dernier nie catégoriquement avoir eu des problèmes avec eux : «On veut faire croire que j'ai des problèmes avec les joueurs, ce qui est complètement faux. J'ai de bonnes relations avec les joueurs et il y a deux ou trois éléments dans le groupe qui se croient intouchables. Lorsque je suis venu au MCA, je voulais bâtir une bonne équipe et il était nécessaire de mettre en place une ligne de conduite à laquelle tout le monde doit adhérer. Je me demande, donc, comment il se fait qu'on m'accuse d'avoir porté un grave préjudice à l'image du club et à ses dirigeants. N'est-ce pas une manière de trouver un subterfuge pour essayer d'expliquer ma mise à l'écart qui est injustifiée '»
«Chaouchi ne devait même pas jouer, car la veille, il était malade. Pourquoi on a, donc, inventé cette histoire de prière '»
«J'aimerais bien revenir sur le cas de Chaouchi pour vous dire qu'on avance des mensonges sur ce qui s'est passé à Médéa. Sachez que la veille de notre départ à Médéa, Chaouchi n'a pas pu terminer la séance d'entraînement, car il était malade. Il n'était pas, donc, convoqué pour la rencontre du lendemain, et j'étais même surpris lorsqu'il s'est présenté en tenue de ville le jour de la rencontre. Grand était mon étonnement lorsqu'il voulait jouer le match et c'est pour cette raison que je l'ai empêché de le faire, car j'avais préparé Djemili et Bouzidi. Je demande pourquoi on a inventé cette histoire de prière», nous apprend le technicien français.
«Je suis favorable à une solution à l'amiable mais si on ne me paye pas, je sais ce qui me reste à faire»
«Pour ce qui est de mon argent, je demande seulement que ma situation financière soit régularisée. Je suis même favorable à une solution à l'amiable mais si on ne me paye pas, je sais ce qui me reste à faire, car j'ai un contrat en bonne et due forme qui préserve mes droits, mais je n'aimerais pas arriver à cette situation», conclut Liewig
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Il réclame 24 000 euros d'indemnités
Décidément, le technicien français ne veut pas entrer en conflit avec les responsables du Mouloudia, pour réclamer ses indemnités financières. En effet, l'ex-entraîneur du MCA estime que toutes les clauses du contrat sont claires, où il est stipulé clairement que dans le cas où le club déciderait de se séparer de ses services d'une manière unilatérale, il doit lui verser deux mois d'indemnité, ce qui représente 24 000 euros. Toutefois, les dirigeants du vieux club algérois sont catégoriques, Patrick Liewig ne percevra que la modique somme de 4 000 euros qui représente dix jours de travail. De cela, il est évident que les deux parties vont entrer en conflit, mais il semble bien que l'ex-entraîneur du MCA est prêt à une solution à l'amiable mettant la balle dans le camp des dirigeants.
Son contrat a une valeur juridique même s'il n'a pas été déposé à la LFP
Alors que les responsables du MCA pensent que son contrat n'a aucune valeur du fait qu'il n'a pas été déposé à la LFP, Patrick Liewig estime qu'il a un contrat en bonne et due forme que le DG de la SSPA/MCA a signé, portant même sa griffe. Selon une source de la LFP, le fait que le contrat de Liewig n'ait pas été déposé au niveau de cette instance ne pourra en aucun cas remettre en cause sa valeur juridique, car le dépôt du contrat ne sert qu'à l'établissement de la licence. Ainsi, la direction du vieux club algérois n'aura qu'à respecter ses engagements signés dans le contrat ou bien trouver une solution à l'amiable. D'autre part, si le contrat de Patrick Liewig n'a pas été déposé au niveau de la LFP, la faute ne lui incombe nullement. Le technicien français estime que cela représente tout simplement un abus de confiance pour lequel les responsables du Mouloudia peuvent être estés en justice.
La FAF, la FIFA et l'ambassade de France en Algérie seront saisies
Si au Mouloudia on estime que Liewig n'a pas signé de contrat, cela veut dire tout simplement que le technicien français a travaillé en noir, ce qui représente un grave impair et passible de poursuites judiciaires. C'est pour cette raison qu'il compte saisir la FAF du fait que dans le contrat il est clairement stipulé que tout litige entre les deux parties doit être traité par la Fédération algérienne de football. En plus de la FAF, la FIFA sera saisie au même titre que l'ambassade de France en Algérie pour cette histoire de permis de travail. Si le MCA ne trouve pas un règlement à l'amiable avec Liewig par le biais de son manager, le technicien français saisira qui de droit pour faire valoir ses arguments et être rétabli dans ses droits.
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La notification de limogeage l'a irrité
Hier matin, le technicien français Patrick Liewig était dans tous ses états lorsqu'il a reçu la notification de limogeage de la part de la direction du MCA. Non pas du fait que son départ du Mouloudia a été officialisé d'une manière administrative du fait que c'est lui-même qui a demandé cette notification, mais c'est le contenu qui lui a déplu, car il estime que les pensionnaires de Cheraga ont essayé de lui coller la responsabilité d'avoir porté atteinte à l'image du club en entrant en conflit avec les joueurs, provoquant un climat tendu. Le technicien français refuse, donc, que les dirigeants agissent de cette façon avec lui, et il aurait était plus judicieux d'évoquer les véritables raisons de son éviction au lieu d'essayer de ternir son image.
Il a adressé une mise au point aux dirigeants
Face à cette situation, Patrick Liewig a adressé, hier, une mise au point aux dirigeants à travers laquelle il a expliqué son point de vue par rapport aux dirigeants du MCA, en s'étalant avec précision sur le contenu de ladite notification. «Nous avons l'honneur de porter à votre connaissance qu'après examen approfondi de la situation du club, et constat des dérives enregistrées entre les joueurs et vous-même, situation qui a généré des incidents regrettables au vu et au sus du public, portant ainsi un grave préjudice à l'image de marque du Mouloudia Club d'Alger et de ses dirigeants, il a été décidé de mettre fin à vos fonctions à compter du 17 août 2012. Tout en déplorant d'en être arrivé à ces extrêmes qui relèvent de votre seul responsabilité, nous vous prions d'agréer, Monsieur, l'assurance de nos salutations sportives». C'est ce qu'on pouvait lire sur la notification dont Patrick Liewig a été destinataire. Ce sont, donc, les termes utilisés qui ont fait mal à l'ex-entraîneur du Mouloudia, lui qui ne s'est jamais retrouvé confronté à une situation pareille.

Il veut que la direction s'explique
En envoyant la mise au point en question à la direction du MCA, Patrick Liewig veut que la direction du club s'explique sur ces accusations, et rectifie le tir. Le technicien français estime que c'est cette notification qui lui porte préjudice, alors qu'il a fait de son mieux pour honorer ses engagements envers l'équipe, et ce, depuis le 5 juillet dernier.