Algérie

MCA-JSK



MCA-JSK
Malaise ? Avant même la rencontre, la polémique avait commencé entre les dirigeants de la JSK et ceux du MCA, et les échanges continuent après ce match.Rien ne va plus, en ce moment, voire même avant, entre les dirigeants du Mouloudia d'Alger et leurs homologues de la JS Kabylie, et ce depuis le match de la 24e journée qui les a opposés au stade du 1er-Novembre avec une large victoire des Canaris (0-3). La polémique avait, en effet, enflé suite aux accusations portées par le président Mohand-Chérif Hannachi à l'encontre du manager Kaci-Saïd. Selon le boss kabyle, le Mouloudéen avait pris contact avec quelques uns de ses joueurs dans la perspective de les recruter la saison prochaine. Du coup, Kaci-Saïd est mis au banc des accusés car, selon Hannachi, il avait l'intention de déstabiliser l'équipe de la JSK à la veille d'un important match. Kaci-Saïd nie les faits et promet de faire des révélations après le match qui, une fois terminé, n'a fait qu'attiser encore le feu entre les deux clubs. D'abord, c'est Hannachi qui boude ses hôtes, à savoir le président du conseil d'administration Boudjemaâ Boumela et bien évidemment Kaci-Saïd, avant de tirer à boulets rouges sur la Sonatrach qui a pris en charge le MCA avec «l'argent du peuple !». Le boss kabyle ira même jusqu'à se demander «qui dirige au MCA, Boumela ou Kaci-Saïd '» puis d'enfoncer le clou : «Du temps de Omar Ghrib, nous avions des relations très étroites et bien amicales avec le Mouloudia». Vexés par la défaite, puis par les déclarations de Hannachi, les dirigeants du Doyen répliquent, notamment par Kaci-Saïd qui, sur un plateau d'une télévision privée a répondu sèchement à Hannachi sur plusieurs points. Evidemment, la polémique s'installe et les dirigeants des deux clubs, par presse interposée, ne mesurent pas l'impact de leurs échanges sur les simples supporters et sur les relations d'avenir entre les deux clubs. Dans un football qui se veut et qui se dit professionnel, il n'est pas interdit à un club de contacter un joueur s'il désire l'enrôler, même si dans cette affaire MCA-JSK ? qui n'en est pas une en réalité ? Kaci-Saïd a juré qu'il n'avait pas approché le moindre joueur du club kabyle. De son côté, Hannachi n'a pas à blâmer le MCA parce que la Sonatrach l'a choisi, au même titre que le CSC avec Tassili Airlines, le MCO avec Naftal et la JSS avec l'Enafor. Il doit se battre pour que d'autres sociétés publiques viennent s'impliquer dans le football et dans le projet de sa professionnalisation. Même pour Hannachi, qui est aujourd'hui le doyen des présidents de club, viendra le jour où il laissera sa place à d'autres, confirmant le principe : les hommes passent, les institutions restent. Et à ce jeu, les dirigeants des deux clubs ont intérêt de faire preuve de plus de retenue et de sens des responsabilités dans leurs déclarations publiques. A quoi bon s'adonner à des échanges stériles et à des accusations à l'emporte-pièce qui ne servent l'intérêt ni d'un club, ni d'un autre, mais qui enveniment davantage les relations qui risquent d'entraîner avec elles les supporters des deux camps.Attention aux dérapagesLes anciens dirigeants du MCA et de la JSK nous ont souvent habitués à mieux que ça, et même lorsqu'un désaccord surgit entre eux, ils ont toujours eu la présence d'esprit, la sagesse et suffisamment de hauteur de le surpasser. La rivalité sportive ne doit pas quitter le seul rectangle vert où un jour on est vainqueur et un autre on est vaincu, sans être moralisateur ou donneur de leçon. Et ce ne sont pas Hannachi ou Boumela qui interdiront à leurs joueurs de porter le maillot de l'un ou de l'autre club. Ça s'est fait dans le passé et ça continuera dans le futur, car c'est la loi du foot et non pas celles des hommes.




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