Algérie

MC Saïda Seloua Bachir (entraîneur-adjoint)



«La violence a dépassé toutes les limites à Boussâada» Sur la feuille du match ABS-MCS, l’arbitre a mentionné : «mauvais comportement des dirigeants de l’ABS, avec agression sur l’équipe de Saida à la mi-temps, jets de projectiles venant de l’extérieur sur l’aire de jeu, suivi d’un envahissement du terrain». N’est-ce pas paradoxal pour une rencontre programmée à huis clos ? Que lui fallait-il de plus pour arrêter la rencontre ? Avouons, cependant, que la décision prise par l’arbitre a été faite dans l’unique but de sauver... sa tête et celles des Saïdis. Et cela est devenu une mode chez nous ! Mais est-ce la bonne solution ? Depuis quelques années la violence s’installe insidieusement et commence à prendre des proportions alarmantes.Faut-il attendre qu’il y ait un drame pour réagir ? La réponse est entre les mains de la Fédération. Pour ce qui est de la rencontre ABS-MCS, les Saïdis ont enduré un calvaire à Boussâada. Pour les milliers de personnes qui avaient l’oreille collée à leur poste radio, cela présentait déjà quelque chose d’anormal lorsque le commentateur annonça l’arrivée du MCS au stade à... quinze heures, heure du début de la rencontre. Dans leurs explications faites à ce même commentateur, les responsables saïdis diront que pressentant le piège, ils avaient passé la nuit à cent kilomètres de Boussâada. Malgré cela, tout le parcours vers Boussâada fut jalonné de jets pierres dont le bus transportant la délégation du Mouloudia fut la cible. Ce qui engendra moult arrêts en cours de route. Evidemment, tout ceci a été entrepris dans le but de saper le moral des sociétaires du MCS. Pourtant, à ce sujet, M. Seloua Bachir nous dira : «Malgré le manque d’échauffement d’avant-match, la motivation des joueurs du Mouloudia était telle qu’ils sont entrés dans le vif du sujet et ont dominé leur vis-à-vis. Après avoir inscrit un premier but, l’arbitre siffla la mi-temps et nos joueurs ont rejoint les vestiaires sous des agressions sauvages. Seuls, ceux qui sont restés sur la pelouse sont arrivés à s’en sortir. La deuxième mi-temps reprit dans les mêmes conditions et malgré notre infériorité numérique nous avons inscrit un deuxième but. A partir de ce moment, ce n’était plus du sport et ce qui est porté sur la feuille de match par l’arbitre, n’est rien par rapport à la réalité. Il faut réagir avant qu’il ne soit trop tard». M. Belhezil, le président du MCS, quant à lui, s’interroge : «Peut-on mener à terme une rencontre en mettant en danger toute une équipe quand la tâche première d’un officiel est justement de le lui éviter ?. Ce n’est pas la solution qui rendra la sécurité dans nos stades». Enfin, pour M. Messâadi Mohamed, le président du comité des supporters : «Ce point ramené, c’est le point de l’accession et je vois mal, monsieur Menadi, le président de l’USM Annaba, mettre en jeu sa crédibilité en donnant le gain du match au MCEE lors de la dernière rencontre alors que l’USMA n’a jamais perdu, à domicile. En outre, cela permettra à M. Menadi de ne pas donner l’occasion aux présidents Allik et Hannachi d’enfoncer le clou dans une guerre qu’ils se livrent à distance».


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