Algérie

MC Saïda



Autopsie d’un échec... et gages d’avenir En football, dans tous les pays du monde, des plus développés aux autres, nous relèverons ceci, c’est qu’il y a trois catégories de clubs. Les clubs riches qui puisent leur effectif par l’achat de joueurs avec des ambitions, annuelles, de conquérir des titres, des clubs un peu moins nantis qui composent, entre joueurs issus du club et d’autres recrutés d’ailleurs avec des ambitions, plus mesurées, et puis, il y a la troisième catégorie qui planifie, à moyen terme, des ambitions légitimes, pour peu que sa formation de jeunes soit performante. C’est le cas du MC Saïda, aux moyens limités, et qui peut se permettre un renfort de choix, limité dans le nombre. Pour la saison 2005/2006, avec l’élection de M. Belhezil, entrepreneur de son état, à la présidence du club, il y avait la quasi-certitude que les moyens financiers seront plus importants et l’été 2005, avec les palabres dans les cafés, on avait l’impression que Saïda allait mettre en place un «Barcelone bis» sauf pour une minorité d’érudits qui avaient compris le danger. Le premier chiffre contre nature, c’est dix joueurs recrutés sur le tas, sans aucune planification, ne tenant compte, ni de la valeur intrinsèque, ni du poste. Ce nombre élevé, une première à Saïda qui a, toujours, à l’instar de tout le sport d’élite dans «la ville des eaux», privilégié la formation locale pour l’ensemble des sports collectifs. A cela, il y a lieu d’ajouter et ce, malgré leur bonne volonté, les principaux bailleurs de fond, s’ils excellent dans la gestion ont quelques limites pour cette première année, dans la gestion sportive et particulièrement le football. Cette situation favorise deux choses, l’émergence d’opportunismes, autoproclamés compétences, au lieu d’être reconnues comme tels. Le recrutement de joueurs, de manière anarchique, aux profils ne s’adaptant pas à la culture de la ville ou l’hospitalité des gens, a été considérée comme une faiblesse parce qu’emportés par égoïsme développé dans les grandes villes et cela, à l’exception de deux ou trois joueurs qui ont donné satisfaction. Se croyant tout permis, petit à petit, ces joueurs ont délimité des territoires d’autorité, dépassant leur statut, ce qui est à l’origine de la scission du groupe. Il y a même des anecdotes que le bon sens nous invite à ne pas les aborder. C’est une des raisons du clash de cette saison. Peut-on en vouloir au président non dans la mesure où l’enthousiasme l’a submergé et l’euphorie aidant, c’était très difficile pour lui de réaliser le danger qui planait autour de lui, surtout pendant la période faste de résultats, cela sur le plan humain. Sur le plan technique, le changement fréquent des entraîneurs a influé négativement sur le rendement et plus particulièrement physique qui a pris une importance capitale dans la préparation actuelle. Car, faut-il le rappeler, l’entraînement bien conduit, c’est la régularité d’abord. C’est la raison pour laquelle, globalement, les premières mi-temps sont plus performantes que les deuxièmes, c’est-à-dire que l’équipe malgré le couac physique, avait du potentiel. Mais, pour jouer l’accession, les statistiques présentées par le Mouloudia n’augurent pas d’avenir radieux avec une 16ème place au championnat, en défense, derrière des clubs reléguables comme Chaouia, 3 défaites à domicile, un goal-average négatif. Avec tout ce handicap, il était difficile de prétendre à l’objectif avoué de début de saison. Par ailleurs, cela démontre aussi le tout et son contraire, c’est-à-dire en apportant les correctifs à ces carences, l’équipe a montré un potentiel de base qu’il y a lieu de sauvegarder. D’autre part, une majorité de joueurs, pour des raisons différentes, limitant leur performance, n’ont rien ramené. La stabilité des dirigeants qui ont amené un plus, au moins sur le plan financier mais l’expérience aidant, alliée à celui de l’intellectuel de certains membres, peuvent permettre de construire un grand club avec l’aide de tout le potentiel humain de la ville, compétence et expérience. Cela permettra de mettre en place une grande équipe car les catégories de jeunes c’est l’âme d’un club et lors des moments difficiles, c’est eux qui sauveront la baraque comme ce fut le cas en 2004/2005. Tout cela, de l’avis du dernier du commun, doit servir de leçon pour éviter les erreurs du passé. Malheureusement, les différentes opérations entamées cette nouvelle saison, ne sont pas dans l’ordre de la logique, cela veut dire mettre la charrue avant les bœufs. Le début de recrutement de joueurs se fait avant celui de l’entraîneur, quelle aubaine pour le futur encadreur pour justifier d’hypothétiques contre performances. Ces joueurs ont-ils le potentiel, des tas d’interrogations. En attendant l’assemblée générale ordinaire comme le prévoit la réglementation pour connaître l’objectif assigné au futur entraîneur par un comité partant pour une nouvelle année et souhaité par la majorité. Cela n’empêche pas certains créanciers, du plus grand au plus petit, de celui qui n’a aucun remord à assigner le club en justice à celui qui a de la gêne vis-à-vis du club et qui, naïvement, veut bien entendre l’éternel refrain de la régularisation imminente.


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