Algérie

MC Oran: Vers la création d'un comité de sauvetage



Le 22 avril 2019 restera gravé dans l'histoire du Mouloudia d'Oran. En effet, au lendemain du cuisant revers subi face à la JSK, le MCO se trouve dans la position de troisième potentiel relégable ex-aequo avec l'OM, tandis qu'un supporter, Chouiref Benaïssa, est décédé à l'hôpital de Tizi-Ouzou. Comme quoi, un malheur ne vient jamais seul. A quatre journées de la fin du championnat, tout Oran retient son souffle, et la situation du club tient en haleine les milliers d'inconditionnels des « Rouge et Blanc » qui appréhendent le scénario de 2008, à la veille d'un périlleux et troisième déplacement consécutif lors du prochain round à Tadjenanet pour y croiser le fer avec un concurrent direct dans la lutte pour le maintien. Comment est-on arrivé là 'Le président Ahmed Belhadj, qui en est à sa cinquième saison à la tête du club, est tenu, avec ses proches collaborateurs, comme responsable de cette fâcheuse situation. Des décisions hâtives et ne répondant à aucune logique ont été prises ici et là, avec une gestion anarchique à tous les niveaux.
La présence de certains dirigeants qui ne répondent à aucun critère d'un club du statut du Mouloudia d'Oran. Des étrangers au club impliqués dans la gérance de l'équipe et qui ne se soucient que de leurs intérêts personnels.
Des joueurs bien loin techniquement pour mériter le maillot du Mouloudia, sans oublier les écarts disciplinaires constatés ici et là. Les conséquences sont visibles et la réaction des supporters n'est que légitime devant la gravité de la situation.
Tout le monde sait pourquoi Jean Michel Cavalli, en chômage depuis son départ, est revenu à Oran, alors que Baba n'a pas hésité à lui refaire confiance. La réalité du terrain a livré son verdict: Cavalli a montré ses limites et tenu, du moins de l'avis des supporters, comme premier responsable des dernières contre-performances concédées par l'équipe. Plus surprenant encore, c'est que le technicien français a toujours trouvé des astuces et des excuses pour décliner sa responsabilité dans ces échecs. En somme, le divorce entre Cavalli et le public du Mouloudia est consommé, dans la mesure où, pour les supporters mouloudéens, il a échoué dans sa mission, étant incapable de créer le déclic psychologique pour lequel il a été engagé. A cet effet, le wali d'Oran, Mouloud Cherifi, a été interpellé par des fans demandant son intervention pour mettre sur pied un comité de sauvetage.
La pression est de plus en plus sur Baba pour limoger Jean Michel Cavalli avec qui certains joueurs ont refusé de travailler. Le coach français est plus que jamais menacé, et il n'est pas écarté qu'il soit remercié dans les prochaines heures. A présent, l'heure est à la mobilisation autour du MCO. On parle de grandes figures sportives, d'anciens joueurs et anciens dirigeants pour créer l'union sacrée avec un seul mot d'ordre : éviter la relégation qui se profile à l'horizon. Mais attention, le choix des membres du comité de sauvetage ne doit pas être fortuit, au contraire, cela nécessite des critères bien définis en fonction de la situation de l'équipe et de la grandeur du club. N'est pas dirigeant qui veut au Mouloudia d'Oran.
Faire du nouveau avec du vieux signifie clairement que l'on va persister à tourner autour du pot. La réflexion s'impose quant à la désignation de ce comité qui aura la lourde tâche d'assurer le maintien du MCO. Comme quoi, les temps sont durs. Le grand et prestigieux Mouloudia d'Oran lutte chaque année pour sa survie en Ligue 1. Voilà ce qui arrive quand on laisse n'importe qui faire n'importe quoi.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)