Le Mouloudia d'Oran ne disputera pas la finale de la 47ème édition de la
Coupe d'Algérie de football prévue le 1er mai au stade du 5-Juillet. Et pour
cause, il a été éliminé lundi soir lors de la demi-finale qui l'a opposé à la
JSK au stade du 1er Novembre de Tizi Ouzou. C'est donc sur un goût d'inachevé
que le MCO a quitté cette compétition. Les plus déçus sont bien sûr les
supporters qui estiment que cette jeune équipe méritait au moins d'aller en
finale, eu égard à son parcours exemplaire aussi bien en championnat qu'en
Coupe d'Algérie où elle a arraché, à chaque fois, la qualification sur terrains
adverses. Mais que dire de cette rencontre, si ce n'est que les joueurs du
Mouloudia avaient un bon coup à jouer, mais qui, hélas, n'ont rien fait pour
gagner. Ces derniers ont joué par intermittence, alliant le bon au moins bon,
c'est dire que le groupe est encore loin d'exprimer sa vraie valeur. Un excès
de précipitation, un jeu approximatif, des joueurs en permanence en train de
contester les décisions de l'arbitre et surtout de l'indiscipline dans le jeu
furent les paramètres les plus en vue au sein d'une équipe dont la volonté et
la solidarité n'ont pas suffi. Il faut dire que l'absence de Belaïli et Sebbah
(blessés) s'est fait énormément ressentir, mais, en dépit de ces défections,
Chérif El Ouazzani avait largement le choix pour composer un onze capable
d'arracher la qualification. De l'avis des spécialistes, l'entraîneur du
Mouloudia a une grande part de responsabilité dans cette élimination, ayant
perdu la bataille tactique en seconde période. Très contesté par une frange de
supporters et certains dirigeants également en raison de ses choix tactiques,
Chérif El Ouazzani «a montré lundi ses limites», dira un fervent supporter au
terme de la rencontre. «Les changements opérés par l'entraîneur n'ont pas eu
l'effet escompté et ont au contraire facilité la tâche aux joueurs adverses. Je
ne comprends pas pourquoi il a fait sortir Aïssaoui et Daoud, pour un
changement poste par poste, alors que la rencontre était équilibrée à ce
moment-là», poursuivra notre interlocuteur. Parfois, même si on croit avoir
fait de bons choix, on se rend compte que le football n'est pas une science
exacte. L'entraîneur du Mouloudia d'Oran l'a vérifié donc à ses dépens lundi
soir à Tizi Ouzou. L'autre fait marquant lors de cette rencontre, c'est
incontestablement la réaction regrettable du coach oranais qui a versé dans les
injures, ciblant directement le président Hannachi ainsi que l'arbitre de la
rencontre Bichari. Plus excité que d'habitude, le coach des Hamraoua a même eu
une prise de bec avec l'entraîneur de la JSK, Rachid Belhout. Très déçu, le
président Mehiaoui n'a pas digéré cette défaite et, à croire certaines
indiscrétions, des décisions importantes vont être prises par le boss du MCO
dans les prochains jours.
En attendant, beaucoup de travail attend le staff technique qui doit
apporter des correctifs tant au niveau de certaines titularisations que de la
disposition tactique. Quoi qu'il en soit, cette élimination est peut-être un
mal pour un bien qui incitera, peut-être, les joueurs à abattre toutes leurs
cartes en championnat pour espérer arracher une place sur le podium.
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Posté Le : 20/04/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : M Benboua
Source : www.lequotidien-oran.com