Algérie

MC Oran: Demeurer sur le podium, un impératif



En football comme dans d'autres domaines, il ne suffit pas d'avoir de bonnes intentions, car il faut être capable de convaincre et vite. C'est le cas du Mouloudia d'Oran qui a fini par séduire avec l'aide d'un public fidèle et passionné, certainement l'un des meilleurs d'Algérie, mais trop exigeant aussi.

Le MCO donc a de la chance de pouvoir compter sur des supporters qui sont restés fidèles en dépit de la douloureuse rétrogradation du club. Aujourd'hui, avec le travail, l'abnégation et de la patience, les Mouloudéens se sont replacés pour rejoindre une élite qu'ils n'auraient jamais dû quitter si l'éthique sportive avait été respectée. On dit que les grandes équipes ne meurent jamais, et le Mouloudia est en train de confirmer cette thèse et ce, malgré un mauvais début de saison. Pour Kacem Elimam, il fallait s'attendre à un début de championnat difficile : «Si l'on tient compte de la préparation tardive, des conditions dans lesquelles on a pris l'équipe, du départ des meilleurs éléments, de la réaction malsaine de l'opposition vis-à-vis de l'entraîneur Medjadj qui n'est plus à présenter, de l'indiscipline de certains joueurs, ces excellents résultats nous confortent dans notre démarche et prouvent que nous avions raison», dira-t-il. Le président mouloudéen, au vu de son vécu footballistique, a géré son équipe en évitant de brûler les étapes. «Une équipe de football base son rendement et son efficacité sur les affinités entre les joueurs et leurs automatismes. L'état d'esprit est donc indispensable pour obtenir des résultats. La décision de se déplacer par route a été dictée par la nécessité d'instaurer une entente entre les joueurs et permettre à certains d'entre eux de mieux s'adapter afin de former un groupe solidaire, cohérent et uni pour un même objectif», affirma-t-il.

La réalité du terrain lui a donné raison, puisque le MCO n'a pas connu les affres de la défaite depuis le 19 décembre dernier, réalisant même un sans-faute depuis l'entame de la phase retour. « Durant cette seconde manche, l'équipe a atteint sa vitesse de croisière. Certes, nos prestations ne sont pas convaincantes sur le plan qualité de jeu, mais cela est dû à l'obligation du résultat et à la rigueur tactique préconisée pour notre objectif. Le MCO ne doit pas végéter en deuxième division et, en fonction de cette nécessité, le spectacle est relégué au second plan car ce qui est plus important, ce sont les points. Personnellement, je ne fais aucun calcul et je ne m'occupe que de mon équipe. Ma devise : un match à domicile égale trois points. Pour résumer le tout, le MCO est bien parti pour relever le défi comme je l'ai d'ailleurs dit à mes joueurs, à savoir que nous sommes sur le podium alors il ne faut pas en descendre», soulignera-t-il. Pour sa part, Belatoui, le coach mouloudéen, estime que son équipe a réussi contre l'ASMO l'un de ses virages les plus importants, mais ceci ne l'empêche pas de mettre en garde ses joueurs contre un éventuel excès de confiance. «Certes, le calendrier nous est favorable, mais cela ne veut nullement dire que c'est déjà acquis. Nous avons l'avantage d'avoir notre destin entre les mains, à nous de bien gérer cette situation. Eviter de verser dans l'euphorie et de sous-estimer nos prochains adversaires, tel est notre leitmotiv. Mon premier souci, c'est de bien négocier la prochaine rencontre face au MOB qui s'annonce plus difficile que celle de l'ASMO. Certes, il y a une pression qui influe parfois négativement sur la qualité de notre jeu, mais on doit faire avec en raison du soutien de notre merveilleux public.

A présent, il faut rester concentrés pour continuer sur cette dynamique. Nous sommes investis d'une lourde responsabilité, ceci dit, on est obligés de ne céder aucun point à domicile et de tenter de ramener une ou deux victoires de l'extérieur pour se mettre définitivement à l'abri», dira Belatoui qui est conscient des lacunes de son équipe. «Les insuffisances, il y en aura tous les jours et même chez les meilleures équipes du monde. Le MCO ne devrait pas être une exception et seul le travail paie pour y remédier», a-t-il ajouté.




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