MC Oran

, ancien joueur du MC Oran et fils de l'un des membres fondateurs de ce prestigieux club de l'Ouest, a décidé d'attirer l'attention sur la situation qui prévaut au sein du club d'El Hamri, dont voici un extrait du texte.«Ce n'est pas l'argent qui a fondé le Mouloudia d'Oran. Ce n'est pas l'argent qui a choisi ses couleurs : Vert Rouge et Blanc. Ce n'est pas l'argent qui a fait son histoire. Tous ces symboles identitaires sont le fruit d'une prise de conscience de quelques jeunes avant-gardistes qui voulaient, par le sport, mobiliser la jeunesse du quartier populaire d'El Hamri (ex-Lamur). Courageusement, ils ont fait face aux obstacles et aux entraves administratives du colonialisme. Ils ont fini grâce à leur ténacité par obtenir leur agrément. Alors, El Hamri s'est mis à vivre au rythme de son équipe qui, doucement, a gravi les échelons jusqu'à évoluer en promotion d'honneur (avant-dernier palier avant l'élite). Ces jeunes ont senti, très vite, venir le vent de la liberté.Et quand la lutte armée est arrivée porteuse d'espoir, tous les enfants du Mouloudia étaient prêts. Ils étaient dans l'action. Plus d'une cinquantaine d'entre eux (dirigeants, joueurs, entraîneurs, supporters?) ont trouvé une mort héroïque, sur plus de 200 martyrs du quartier. Quelques noms viennent à l'esprit : l'entraîneur Sebaâ Lahouari, les joueurs Boudjellal Ahmed, Fréha Benyoucef, Hamida Fouatih, le trésorier Ali Hamadène. Ceux qui ont connu les geôles et l'exil : Miloud Cherigui, Ali Arroumia.La liste est trop longue. Et lorsque le FLN a ordonné l'arrêt total des clubs musulmans, c'est le Mouloudia, le premier qui s'est mis au premier plan. Et c'est un dirigeant du MCO, Bessol Mohamed (membre fondateur), et un de l'USMO, Miloud Benamar (secrétaire général), qui dans le plus grand secret, ont été chargés par le Front de contacter les clubs musulmans à travers toute l'Oranie. Ce bref rappel historique du Mouloudia des Hamraoua n'est pas fortuit. Depuis quelques années et particulièrement cette saison, des pseudo-dirigeants (toujours les mêmes au sein du conseil d'administration) se disputent la section professionnelle du club, alors qu'elle est en faillite.Ils noircissent chaque jour davantage l'image du Mouloudia. Son nom est donné en spectacle. La semaine dernière, des jeunes du quartier d'El Hamri sont montés au créneau. Ils ont fait entendre leur voix et demandé aux fossoyeurs du club de cesser de souiller ce beau et merveilleux héritage laissé par nos parents, à toute la jeunesse d'Oran. Seront-ils enfin entendus '»