Pour faire diversion et masquer un éventuel échec, les présidents du Mouloudia d'Alger et de l'ES Sétif, dont les équipes s'affrontent cet après-midi dans un match choc comptant pour la 23e journée du championnat de Ligue 1 Mobilis, se livrent, par presse interposée, à une guerre psychologique d'un autre temps.Ainsi, tous les moyens sont bons pour chauffer à blanc les troupes, qui n'ont pas besoin de sorties médiatiques des deux hommes, qui voudraient trouver un bouc émissaire pour sauver leur tête en cas d'échec. Au lieu de placer la rencontre dans son cadre sportif, les «éminences grises» du Mouloudia et de l'Entente, qui ne sont plus à présenter, ajoutent de l'huile sur le feu.Puisqu'à travers de telles déclarations, ils ouvrent la voie aux adeptes de la violence dans les stades. Au lieu de donner l'exemple, les deux hommes, ne mesurant sans doute pas la gravité de leur sortie, conditionnent les petits supporters qu'on envoie au charbon.On ne devrait pas passer sous silence de tels comportements, bannis et condamnés sous d'autres cieux, où tout dérapage verbal est sévèrement sanctionné. Pour boucler la boucle, les deux «responsables», qui viennent de franchir la ligne rouge, vont jusqu'à proposer une grosse prime de match. On parle ici et là d'une somme de 300 000 DA en cas de victoire pour un banal match.En parlant de cette «gratification», une question nous taraude l'esprit : les deux hommes vont-ils débourser les millions de dinars promis de leur poche ' Sans attendre la réaction des «généreux», la réponse coule de source.Pour revenir au volet sportif, on doit souligner que l'issue de la énième rencontre entre deux vieilles et grandes connaissances ne va ni permettre à l'Entente de Sétif de gagner un autre titre, ni éloigner définitivement le Mouloudia d'Alger d'une zone qui ne sied pas à ses histoire, statut et potentiel. Cela dit, les sorties médiatiques des deux hommes risquent d'entacher une rencontre de football, n'étant ni plus ni moins qu'un jeu.Une confrontation qui pose problème au staff technique ententiste, qui sera obligé de remodeler son effectif. Il est vrai que Djahnit, Younes, Mellouli, Boukria, Ziaya, Megatli, Dahar et Nemdil, qui n'ont pas joué à Banjul, sont d'aplomb, mais le onze se présentera sans Khedaïria (suspendu par le club).Ze Ondo, qui vient de rejoindre l'équipe du Gabon en France ne sera pas de la partie, tout comme Gasmi et Daghoulou, blessés. Confronté à des problèmes de santé, le jeune stoppeur Aroussi est lui aussi indisponible. Cette défection n'arrange pas les affaires de Madoui, qui doit non seulement composer un nouvel axe de la défense, mais aussi constituer un solide entrejeu qui va supporter tout le poids d'un match ordinaire. Celui-ci ne doit pas sortir de son cadre, quel que soit l'enjeu.
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Posté Le : 21/03/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Kamel Beniaiche
Source : www.elwatan.com