Entre l'entraîneur Amrouche et ses joueurs Bendebka et Benaldja, il y a un point commun : l'optimisme à tout prix et l'art de vouloir entretenir l'illusion, celle qui fera du MCA le vainqueur de la double confrontation avec le rival soudanais Al-Merreikh. Seule la forme des avis a changé, le coach du MCA estimant qu'il « n'est pas facile de composer avec dix titulaires blessés. Sincèrement, on n'a pas trouvé de solutions. Il faut maintenant chercher la qualification au Soudan ». Si les absences de quelques joueurs constituent des circonstances atténuantes, il n'en demeure pas moins que le coach en chef exagère dans ce domaine. Car, enfin, il ne faudrait pas perdre de vue que le team d'Al-Merreikh avait, lui aussi, plusieurs titulaires non présents à Alger pour diverses raisons.En réalité, le Mouloudia, malgré ses énormes moyens, un effectif convenable et un personnel pléthorique, que ce soit au niveau de la barre technique ou de l'administration, n'arrive pas à justifier son statut de club professionnel jouissant de nombreux privilèges. Et la preuve est fournie par son classement dans un championnat de Ligue 1 où, hormis peut-être l'USMA et la JSK, toutes les équipes se valent en raison d'un inquiétant nivellement des valeurs par le bas. Au terme de la mise à jour, le CSC a d'ailleurs éjecté le MCA du podium. A plusieurs reprises, tous les observateurs ont signalé l'indigence du jeu collectif, une lacune qui ne pardonne pas, surtout à ce niveau de la compétition. Conséquences immédiates : la défense est poreuse, tandis que l'attaque n'est guère prolifique. Face aux Soudanais, ces lacunes sont apparues au grand jour et la différence s'est vérifiée. L'équipe visiteuse avait, au moins, un atout important dans sa manche, à savoir une organisation de base qui lui a permis de bien gérer cette rencontre sur terrain adverse.
Les férus de tactique auront remarqué la bonne exploitation des espaces libres laissés par les Algérois dont certains étaient quasiment transparents. On citera Hachoud qui, outre qu'il a égaré son art de transformer les coups francs, a eu toutes les peines du monde à se replacer sur le plan défensif. Il en est de même pour d'autres joueurs. Une seule exception, Bendebka, qui a été l'auteur d'une prestation remarquable. Mais comme le football est un jeu collectif, un joueur ne risquant pas d'influencer sur le résultat d'une rencontre.
Dans son analyse, Benaldjia ira même plus loin, étant satisfait que son équipe n'ait pas encaissé de but. A l'entendre, on croirait que le MCA jouait à l'extérieur. Ce joueur oublie sans doute que cette rencontre se déroulait à domicile et que, dans le système aller-retour, il est indispensable de s'imposer sur son stade si on veut poursuivre l'aventure dans cette compétition continentale. D'ailleurs, le public, dont une grande partie a boycotté ce match, ne s'est pas trompé en s'en prenant aux joueurs, à l'entraîneur et au président de section.
En conséquence, et sauf exploit d'envergure, il y a fort à parier que les Mouloudéens, et malgré leurs déclarations optimistes, n'ont que peu de chances de revenir avec la qualification. Moralité : pour progresser en football, il faut d'abord reconnaître ses lacunes et y remédier au plus vite. Ce qui n'est pas à l'ordre du jour chez le Doyen.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 02/02/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Adjal Lahouari
Source : www.lequotidien-oran.com